Un Combat Héroïque De Deux Ans Contre La Maladie

« Je n’aurais jamais pensé écrire ce post un jour. » Ces mots incrédules ouvrent le message bouleversant que Véronika Loubry a publié sur les réseaux sociaux pour annoncer la disparition de son mari, Gérard Kadoche, survenue cette nuit. L’homme d’affaires et producteur de 61 ans menait depuis plus de deux ans un combat acharné contre un cancer du pancréas, une bataille médicale d’une violence rare qu’il a affrontée avec une dignité bouleversante.

« Pendant son combat, mon guerrier à tout donné sa force, sa dignité, son humour même quand la douleur gagnait du terrain. Il a tenu, encore et encore, par amour, par instinct, par volonté », témoigne l’ancienne animatrice. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 56 chimiothérapies endurées sans jamais baisser les bras. « Chaque jour, malgré la fatigue, malgré la douleur, malgré les 56 chimios, il trouvait encore le moyen de sourire, de me rassurer, de me conseiller et de m’aimer comme au premier jour », poursuit-elle.

« Moi je le croyais invincible mon guerrier », confie Véronika Loubry, avant d’admettre l’inacceptable : « Il a décidé de baisser les armes et ma vie ne sera plus jamais la même. » Son départ laisse derrière lui « un silence immense », mais aussi « la trace indélébile de son courage » face à une maladie impitoyable.

Une Douleur Insupportable Pour Véronika Et Leurs Quatre Enfants

Ce silence immense évoqué par Véronika Loubry résonne désormais comme un gouffre dans lequel elle se débat depuis cinq jours. « Je dois apprendre à respirer sans lui et ça va être très compliqué », confie-t-elle, consciente que l’apprentissage du deuil sera un combat aussi rude que celui de la maladie. « Je dois apprendre à lutter contre cette douleur insupportable qui me fait trembler depuis 5 jours. Je suis malheureuse, oui malheureuse, car c’était mon âme sœur, mon grand amour, mon double, mon amoureux… J’ai mal si mal. »

La maman de Thylane et Ayrton Blondeau mesure l’ampleur du vide laissé par celui qui lui avait « donné un second souffle ». « Ma vie ne sera plus jamais la même », martèle-t-elle dans son message poignant. Gérard Kadoche incarnait bien plus qu’un simple compagnon : il représentait son ancrage, sa boussole, l’homme qui la rassurait et la conseillait quotidiennement malgré les 56 chimios épuisantes.

« Il n’est plus là, physiquement et il me manque déjà terriblement, mais il est partout : dans chaque souvenir qui me réchauffe, dans chaque silence qui me parle de lui, dans chaque battement de mon cœur qui continue grâce à ce que nous avons été », écrit-elle encore. Cette présence-absence déchire également leurs quatre enfants, plongés dans une souffrance collective. « Nos 4 enfants sont dans la souffrance », conclut l’animatrice, témoignant d’un clan familial brutalement orphelin de son pilier.

Dix Ans D’Amour Absolu Né D’Un Coup De Foudre Inattendu

Cette histoire d’amour qui s’achève aujourd’hui dans la douleur avait pourtant débuté sous les auspices du renoncement. Après son divorce avec le footballeur Patrick Blondeau, Véronika Loubry avait tiré un trait définitif sur les relations amoureuses. « J’avais fait une croix dessus. Je me disais ma première partie de vie est faite, il n’y en aura pas de seconde, je vais élever mes enfants », confiait-elle à Gala en 2021.

Gérard Kadoche partageait cette même résignation. Divorcé depuis 2002, père de deux grandes filles et déjà grand-père, il s’était « fait à l’idée de finir seul ». Jusqu’à ce que leurs chemins se croisent, un an après la séparation de l’animatrice. « Cette force tranquille est arrivée… tranquille », se souvenait-elle. Le coup de foudre fut immédiat et réciproque, balayant leurs certitudes d’une solitude définitive.

« On a eu ce coup de foudre, on avait peur que ça retombe comme un soufflé », avouait Gérard. Le soufflé n’est jamais retombé. « Un jour il a rallumé la flamme et m’a dit : « Cette autre partie de notre vie, on va la faire ensemble » », racontait Véronika, bouleversée par cette renaissance inattendue. Rongée par les doutes initiaux face à ce « si bel homme », elle avait finalement accepté l’évidence : « Il est tombé amoureux de moi. » Dix années fusionnelles venaient de débuter, marquées par un amour que même 56 chimios n’ont pas réussi à entamer.

L’Hommage Vibrant D’Une Famille Recomposée Dans L’Épreuve

Cette fusion des cœurs avait également soudé une famille recomposée qui aujourd’hui pleure ensemble. L’été dernier, la fille aînée de Gérard Kadoche publiait sur Instagram un message d’une rare intensité, révélant l’ampleur du rôle joué par Véronika dans le combat de son père. « L’amour sauve. Mon père lutte contre un cancer depuis plus de deux ans », écrivait cette DJ dont la vie nomade l’éloignait parfois du quotidien de la maladie.

Mais elle savait son père entre de bonnes mains. « Il y a cette femme, Véronika Loubry, ma belle-mère. Sa force. Son calme. Son ancre », témoignait-elle avec une gratitude infinie. Les mots qui suivaient pesaient leur poids de reconnaissance : « Elle a été là à chaque étape. Le soutenant. L’aimant. Elle a fait plus que ce que l’on peut imaginer. Elle lui a sauvé la vie. »

Au-delà des 56 chimiothérapies, c’est cette présence constante, cet amour quotidien qui avait permis à Gérard de tenir si longtemps. « Merci d’être sa lumière quand je ne pouvais pas l’être », concluait sa fille, saluant celle qui avait transformé les dernières années de son père en un combat porté par l’amour plutôt que par la seule médecine. Un clan aujourd’hui soudé dans la douleur, mais aussi dans la certitude d’avoir tout donné jusqu’au dernier souffle.