📌 « Vous nous cassez les oreilles » : la phrase qui a fait exploser Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée

Posted 14 novembre 2025 by: Admin
L’Incident Qui Enflamme L’Assemblée
Ce mercredi 12 novembre, les débats sur le budget de la Sécurité sociale tournent à l’orage à l’Assemblée nationale. Dans un climat déjà électrique, Gérault Verny transforme un simple rappel au règlement en détonateur politique. Le député des Bouches-du-Rhône vise directement Sandrine Rousseau, alors que l’élue écologiste dénonce la « grande violence » sociale de la réforme des retraites.
« Est-ce que vous pourriez éviter de hurler quand vous prenez la parole ? Vous nous cassez les oreilles ! », lance-t-il sans détour vers Sandrine Rousseau. L’attaque ne s’arrête pas là. Face à la présidente de séance, il poursuit : « Ou à défaut, est-ce que vous pourriez baisser le micro ? ».
L’hémicycle s’enflamme instantanément. Les huées fusent depuis les bancs de gauche et du centre, révélant un malaise profond. Cette sortie s’inscrit dans une série d’incidents troublants qui ciblent systématiquement l’élue écologiste depuis plusieurs semaines. Fin octobre déjà, des députés d’extrême droite avaient lancé des phrases comme « Prends un cachet ! » ou « elle est complètement siphonnée ».
L’intervention de Verny dépasse largement la critique de forme. Elle cristallise un climat délétère où les attaques personnelles remplacent progressivement le débat d’idées, transformant l’Assemblée en théâtre de tensions qui menacent la dignité parlementaire.
La Riposte Immédiate De La Présidente
Face à cette attaque frontale, Yaël Braun-Pivet réagit avec une fermeté remarquable. La présidente de l’Assemblée nationale interrompt immédiatement le député : « Monsieur Verny, ce n’est pas acceptable. Je vous rappelle à l’ordre immédiatement. Et votre rappel au règlement est terminé ». Sa voix tranche net dans le brouhaha ambiant, imposant un silence soudain.
L’indignation de la présidente ne s’arrête pas là. Visiblement outrée, elle renchérit aussitôt : « Vous avez un rappel à l’ordre. C’est insupportable, c’est honteux ! Vous ne vous rendez pas compte ». Ces mots résonnent dans l’hémicycle comme un coup de tonnerre. Les applaudissements éclatent spontanément, créant un rare moment d’unité entre la gauche et certains membres du centre.
Cette intervention marque un tournant symbolique. Yaël Braun-Pivet conclut par un avertissement sans ambiguïté qui fait désormais référence : « Je ne tolérerai aucune attaque sexiste dans cet hémicycle. C’est fini ! ». Cette déclaration ferme, largement relayée, affirme une position claire contre les dérives verbales qui s’installent progressivement dans les débats parlementaires.
L’agacement de la présidente s’explique d’autant plus que l’incident intervient après deux autres rappels à l’ordre prononcés quelques minutes plus tôt pour des attaques similaires visant Sandrine Rousseau.
Une Série D’Attaques Qui Interpelle
Ces deux rappels à l’ordre prononcés plus tôt dans la séance révèlent l’ampleur du problème. En quelques heures seulement, trois députés ont été sanctionnés pour des propos visant spécifiquement Sandrine Rousseau. Un record qui illustre la dégradation du climat parlementaire envers certaines élues.
L’incident Verny s’inscrit en réalité dans une série d’attaques récurrentes contre la députée écologiste. Fin octobre encore, plusieurs députés d’extrême droite auraient lancé des phrases particulièrement virulentes : « Prends un cachet ! » ou « elle est complètement siphonnée ». Ces remarques, systématiquement axées sur le comportement ou le ton de l’élue plutôt que sur ses idées, dessinent un pattern troublant.
Cette multiplication des incidents soulève des questions profondes sur le traitement réservé aux femmes politiques dans l’hémicycle. Sandrine Rousseau, figure clivante mais légitime de l’opposition, semble cristalliser une forme de violence verbale qui dépasse le cadre habituel des joutes parlementaires. Les attaques portent rarement sur le fond de ses propositions, préférant cibler sa personne et sa manière de s’exprimer.
Face à cette répétition, l’intervention ferme de Yaël Braun-Pivet prend une dimension particulière. Elle marque une volonté institutionnelle de briser un cycle qui s’installait dangereusement dans les habitudes parlementaires.
Un Débat Paralysé Par Les Tensions
Ces habitudes parlementaires dégradées ont fini par contaminer l’ensemble du processus législatif. L’incident Verny n’était que l’illustration la plus visible d’un climat délétère qui gangrène désormais les débats budgétaires. Depuis le début de l’examen du texte sur la Sécurité sociale, l’Assemblée peine à avancer dans un brouhaha permanent.
L’avalanche d’amendements et de rappels au règlement transforme chaque séance en parcours du combattant. Les discussions s’enlisent, perturbées par des interventions hors-sujet et des provocations répétées. Dans ce climat conflictuel, chaque prise de parole risque d’enflammer davantage l’hémicycle, rendant impossible toute progression constructive du texte.
Face à cette escalade, le gouvernement a fini par jeter l’éponge. Les débats du soir ont été brutalement interrompus, laissant l’examen du budget inachevé. Malgré des concessions majeures comme la suspension de la réforme des retraites jusqu’en 2028, aucun vote n’a pu être mené à son terme. Un échec retentissant qui illustre la fragmentation croissante du Parlement.
Cette paralysie institutionnelle dépasse largement le cadre des joutes verbales. Elle révèle l’incapacité grandissante des représentants de la nation à mener un débat apaisé sur des sujets pourtant cruciaux pour les Français. L’incident sexiste devient alors le symptôme d’un dysfonctionnement plus profond qui menace l’efficacité même de nos institutions démocratiques.









