📌 À 24 ans, Dylan retrouve la vue grâce à cette technique révolutionnaire : « J’ai hâte de revoir ma famille »

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Posted 17 septembre 2025 by: Admin #Santé

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L’Exploit Médical Qui Redéfinit La Chirurgie Oculaire

Dylan Vas scrute le parking du CHU de Montpellier depuis sa chambre d’hôpital. « Les quadrillages du fil, je ne les voyais pas du tout. Là, il y a écrit « Je roule au bio » sur le camion, c’est net », s’exclame ce Frontignanais de 24 ans, six jours après une intervention hors normes. Le jeune homme, aveugle depuis ses 12 ans, vient de bénéficier d’une prouesse technique unique en France.

Le professeur Vincent Daïen, seul chirurgien français à maîtriser cette technique révolutionnaire, a greffé sur son œil gauche une kératoprothèse composée de dent, d’os et de plexiglass. Cette prothèse de cornée atypique, dotée d’une optique de 5 millimètres de diamètre en plexiglas montée sur un support osseux prélevé sur le patient lui-même, défie les codes de la chirurgie oculaire traditionnelle.

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L’intervention s’est déroulée en deux temps sur trois mois. Première phase le 24 juin : prélèvement de la canine et d’os de la mâchoire, puis mise en nourrice de la prothèse sous la paupière droite. Deuxième phase le 10 septembre : huit heures d’intervention délicate pour implanter définitivement cette structure dans l’œil gauche.

Dylan devient ainsi le 11e patient opéré selon cette méthode depuis deux ans au CHU de Montpellier. Résultat immédiat : trois dixièmes de vision récupérés, une acuité qui continue de progresser.

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Le Parcours De Dylan : De L’Espoir À La Renaissance Visuelle

Cette renaissance visuelle exceptionnelle trouve ses racines dans un parcours médical de douze années. Dylan Vas avait seulement 12 ans lorsque la maladie de Lyell, syndrome rare et dévastateur, lui ôta brutalement la vue. Le professeur Vincent Daïen le suivait déjà à cette époque : « Je lui ai toujours dit qu’un jour, on trouverait une solution », confie le chirurgien qui n’a jamais abandonné son jeune patient.

Le 24 juin dernier marquait le début de cette quête de renaissance. Assisté de la docteure Marie de Boutray, chirurgienne maxillo-faciale, le professeur Daïen procédait aux prélèvements de canine et d’os de la mâchoire de Dylan. Une étape cruciale pour façonner cette prothèse révolutionnaire, ensuite mise en nourrice durant deux mois et demi sous la paupière droite, protégée par un fragment de muqueuse buccale prélevée dans la joue du patient.

À la veille de la seconde intervention, Dylan restait lucide face à l’incertitude : « Je ne me mets pas dans la tête que je vais retrouver la vue, il y a toujours un doute. Je ne veux pas être déçu ». Pourtant, l’espoir transparaissait dans ses projections : développer son activité de masseur, retrouver la nature qu’il chérit tant.

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« Tu imagines si tu revois ? » l’interrogeaient déjà ses proches, révélant l’ampleur des attentes familiales face à cette perspective bouleversante.

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Les Coulisses D’Une Intervention Hors Normes

Cette interrogation familiale prenait corps le 10 septembre dans les mains expertes du professeur Vincent Daïen. Huit heures d’intervention haletante attendaient l’équipe chirurgicale pour transformer l’espoir en réalité médicale.

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L’opération débute par la récupération minutieuse de l’optique enfouie sous la paupière droite, longuement préparée durant ces mois de maturation. Le chirurgien soulève délicatement la muqueuse buccale suturée sous l’œil gauche avant d’entamer la reconstruction complète de la partie avant de l’organe visuel.

« Il faut ouvrir la cornée sur toute la partie opacifiée, enlever l’iris, enlever le cristallin dans son intégralité », détaille le praticien. La phase la plus délicate survient lors de l’ablation du cristallin récalcitrant, moment crucial où l’expertise du chirurgien fait la différence. S’ensuit une vitrectomie antérieure pour retirer la partie avant du gel oculaire.

Cette technique révolutionnaire puise paradoxalement dans les gestes d’une « vieille » technique opératoire des années 70, remise au goût du jour par l’innovation montpelliéraine. La collaboration avec Marie de Boutray, chirurgienne maxillo-faciale, s’avère indispensable pour maîtriser cette approche pluridisciplinaire.

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« Tout s’est bien passé, avec une récupération assez rapide », confie sobrement le professeur Daïen. Une litote qui masque la prouesse technique accomplie dans ces couloirs du CHU de Montpellier.

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La Renaissance : Quand Les Images Fusent À Nouveau

Cette prouesse technique révèle son ampleur dès les premières heures post-opératoires. Quasiment au réveil, « les images reviennent » pour Dylan, encore alité, qui parvient à compter les doigts de la main de son chirurgien sous le regard ému de ses parents.

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« J’hallucine, il est remonté du bloc il y a dix minutes », confie sa mère, le souffle coupé, émue aux larmes devant « la renaissance » de son fils. Une scène bouleversante qui marque la fin de douze années d’obscurité.

Le lendemain, « les visions ont commencé à fuser ». La nuit est courte pour Dylan : « J’ai dormi trois heures », avoue-t-il, trop ébahi par cette redécouverte sensorielle. Dans le miroir, il distingue un début de barbe perceptible, découvre ce « quelqu’un d’autre » qu’il était devenu. Il reconnaît ses parents, son frère, sa sœur.

« J’ai l’impression que j’ai laissé le passé derrière », témoigne le jeune homme dans un élan libérateur. Vendredi, il déchiffre « CHU » sur l’étiquette de la blouse du professeur Daïen. Samedi, « les formes » et « les lettres surgissent » : les contours du visage, les cheveux se dessinent progressivement.

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Du parking de l’hôpital, Dylan aperçoit un camion aux portes ouvertes avec une silhouette humaine. Cette vision banale provoque l’émerveillement maternel : « C’est dingue quand même. »

Pendant ce temps, le professeur Daïen programme déjà l’avenir : deux interventions d’ici fin d’année et une mission humanitaire en Côte-d’Ivoire pour trois nouveaux patients.

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