📌 Conseil municipal de Villeneuve-Saint-Georges : l’élu Mamadou Traoré tente de frapper Louis Boyard en pleine séance publique

Posted 23 décembre 2025 by: Admin
L’Altercation Spectaculaire En Plein Conseil Municipal
Lundi 22 décembre, aux alentours de 22 heures, une scène inédite sidère l’assemblée municipale de Villeneuve-Saint-Georges. Mamadou Traoré, élu divers gauche, se lève brusquement, poing tendu vers son ancien allié Louis Boyard, député LFI. La tentative d’agression se déroule en direct sur Facebook, sous les yeux du public et des internautes. Les membres du groupe municipal de Traoré interviennent immédiatement pour le retenir physiquement, évitant de justesse le passage à l’acte.
La maire Kristell Niasme (LR) suspend la séance dans l’urgence. L’institution démocratique vient d’être le théâtre d’une violence rarissime, filmée et diffusée en temps réel. Le silence s’abat sur l’hémicycle tandis que les élus réalisent l’ampleur du scandale.
Quelques minutes plus tard, lors de la reprise, Mamadou Traoré prend la parole : « Je présente mes excuses sincères à l’ensemble des personnes de ce conseil municipal, y compris aux personnes qui nous regardent, car c’est un spectacle qui n’est pas beau. » L’élu reconnaît publiquement la gravité de son geste, conscient de l’image désastreuse renvoyée par la commune. Il insiste : « Il est important que Villeneuve-Saint-Georges ait une belle image. Il ne faut pas la détériorer, que ce soit par ces paroles et par ces actes. »
Mais derrière ces excuses se cache une tension bien plus profonde.
Des Excuses Publiques Mais Une Tension Palpable
Les mots de Traoré résonnent dans l’hémicycle, mais la sincérité affichée ne masque pas l’électricité qui continue de parcourir la salle. Ses excuses, prononcées face caméra, visent autant le public présent que les milliers d’internautes témoins de la scène en direct. La gestion de crise s’impose immédiatement : limiter les dégâts médiatiques d’un incident qui éclabosse toute la commune.
L’élu divers gauche insiste sur l’image de Villeneuve-Saint-Georges, transformant ses excuses en appel à la responsabilité collective. « Il ne faut pas la détériorer, que ce soit par ces paroles et par ces actes », martèle-t-il, englobant dans sa formule aussi bien sa propre violence physique que les échanges verbaux qui l’ont précédée. Cette reconnaissance d’un « spectacle qui n’est pas beau » traduit la pleine conscience du scandale provoqué.
Pourtant, malgré ces mots de contrition, la tension reste palpable. Les élus présents savent que cette altercation n’est pas un simple dérapage isolé, mais l’aboutissement d’un conflit qui couve depuis des mois. La suspension de séance n’a fait que différer l’explosion, sans résoudre le fond du problème.
Reste à comprendre ce qui a déclenché cette violence : les versions des deux protagonistes divergent radicalement.
La Provocation Selon Boyard : Reconstitution D’un Dérapage
Que s’est-il réellement passé avant que Traoré ne bondisse, poing levé ? Louis Boyard livre sa version avec précision. Tout part d’une simple remarque adressée à Fadwa Sadak : il commentait le comportement de Traoré, estimant qu’il « ne se comportait pas comme un élu d’opposition ». Une critique formulée à voix basse, entre collègues, sans s’adresser directement à l’intéressé.
Sauf que Traoré entend. L’interpellation fuse immédiatement : « T’as dit quoi ? » Le ton monte, le député LFI se tourne vers son ancien allié. La suite s’enchaîne en quelques secondes à peine : Traoré se lève brusquement, le poing tendu, prêt à en découdre physiquement. Les membres de son groupe municipal interviennent pour le retenir.
De son côté, Traoré balaie cette reconstitution d’un revers de main. « Il y a eu des provocations et il y en aura encore », affirme-t-il, suggérant que l’incident s’inscrit dans une série d’affronts répétés. Cette divergence radicale entre les deux récits révèle l’ampleur du fossé qui s’est creusé entre eux. Les provocations évoquées par Traoré traduisent un contentieux bien plus profond qu’un simple échange verbal.
La violence de cette réaction ne peut se comprendre sans revenir aux origines de leur rupture, là où tout a basculé.
De L’Alliance À La Rupture : Chronique D’une Brouille Politique
Cette violence ne sort pas du néant. Mamadou Traoré et Louis Boyard étaient pourtant proches, liés par une amitié qui dépassait le cadre politique. Ensemble, ils avaient porté un projet commun lors des élections municipales anticipées de janvier-février 2024 à Villeneuve-Saint-Georges. Des alliés devenus adversaires en l’espace de quelques semaines.
La rupture intervient avec une brutalité déconcertante. Dès le second conseil municipal du mandat en mars, Traoré fait sécession. Il quitte le groupe et crée sa propre formation d’opposition de gauche, emportant avec lui quatre élus. Un coup de force politique qui transforme instantanément d’anciens partenaires en concurrents frontaux dans l’hémicycle.
Depuis, le silence. « Nous ne nous parlons plus depuis des mois », confie Traoré. Une rupture totale du dialogue, rare même dans les antagonismes politiques les plus virulents. Cette absence totale de communication explique pourquoi une simple remarque a suffi à faire exploser la situation : aucun canal de discussion ne permettait plus de désamorcer les tensions. Le fossé s’est creusé au fil des semaines, nourri de rancœurs accumulées et de non-dits.
Cette brouille politique a transformé le conseil municipal en champ de bataille, où chaque séance risque désormais de dégénérer. L’incident du 22 décembre en est la manifestation la plus spectaculaire, mais certainement pas la dernière si rien ne change.










