📌 Consultations médicales : +1 à 6 euros pour sept spécialités dès le 1er janvier 2026

Posted 30 décembre 2025 by: Admin
Tarifs Médicaux 2026 : Une Hausse Ciblée Sur Les Publics Fragiles
Dès le 1er janvier 2026, le prix des consultations médicales augmente chez sept spécialités libérales. Cette revalorisation, inscrite dans la convention médicale 2024-2029 signée entre l’Assurance Maladie et les syndicats de médecins, devait initialement entrer en vigueur le 1er juillet 2025. Elle a été repoussée de six mois en raison d’une alerte sur la dégradation des comptes de la Sécurité sociale.
Les hausses, comprises entre 1 et 6 euros selon les spécialités, concernent exclusivement les médecins de secteur 1 ou adhérents à l’OPTAM. Le ciblage assumé vise les publics prioritaires : enfants, jeunes, femmes enceintes, personnes âgées, patients souffrant de troubles psychiques ou de maladies chroniques. Cette stratégie s’accompagne d’un investissement global de 340 millions d’euros pour la médecine de ville en 2026.
Pédiatres, psychiatres, pédopsychiatres, gériatres, gynécologues médicaux, dermatologues, endocrinologues et neurologues sont en première ligne. Au-delà des consultations classiques, certains actes techniques en chirurgie et obstétrique bénéficient également d’une légère revalorisation. L’objectif officiel : mieux rémunérer la prise en charge des patients les plus fragiles et encourager un suivi médical renforcé là où les besoins de santé publique sont les plus criants.
Pédiatrie Et Santé Mentale : Les Plus Fortes Revalorisations
Cette vague tarifaire révèle une hiérarchie claire des priorités. Les consultations pédiatriques pour les moins de deux ans grimpent à 40 euros, tandis que les examens obligatoires atteignent 50 euros. Les examens avec certificat, eux, culminent désormais à 60 euros. Une consultation de recours au pédiatre, facturée 60 euros sur adressage, fait son apparition pour faciliter l’accès à une expertise rapide sans passer par les urgences saturées.
Mais c’est en santé mentale que les hausses frappent le plus. La consultation psychiatrique coordonnée passe à 57 euros. Plus spectaculaire encore : la majoration pour les moins de 25 ans bondit de 12 à 18 euros, soit une progression de 50 % en une seule fois. Résultat, une consultation de suivi psychiatrique pour un jeune atteint désormais 75 euros, un signal politique fort face à la crise de santé mentale post-Covid qui touche particulièrement cette tranche d’âge.
Ces écarts tarifaires ne doivent rien au hasard. Ils reflètent une volonté assumée de reconnaître la complexité et la durée des prises en charge en pédiatrie et psychiatrie, deux spécialités historiquement sous-valorisées malgré leur rôle crucial dans le parcours de soins des populations les plus vulnérables. Pour les familles concernées, l’impact reste toutefois limité par le taux de remboursement de 70 % maintenu par l’Assurance Maladie, le reste dépendant de la complémentaire santé.
Seniors Et Spécialités Féminines : Des Consultations Longues Valorisées
Ce rééquilibrage financier ne concerne pas seulement les jeunes. Les personnes âgées bénéficient elles aussi d’une revalorisation significative, avec la consultation de gériatrie qui passe de 37 à 42 euros. Mais l’innovation majeure réside ailleurs : trois nouvelles consultations longues à 60 euros font leur apparition pour les plus de 80 ans. Ces rendez-vous ciblés couvrent le retour d’hospitalisation, l’ouverture d’un dossier d’aide à domicile et la révision des traitements multiples, trois moments clés où le temps médical devient déterminant.
Cette reconnaissance du temps nécessaire pour accompagner les parcours complexes marque une rupture avec la logique du « tout-acte rapide ». Pour les gériatres, ces consultations longues offrent enfin les moyens de coordonner efficacement la prise en charge globale, souvent fragmentée entre plusieurs intervenants. Du côté des femmes, la consultation coordonnée de gynécologie médicale atteint 40 euros, un tarif aligné sur d’autres spécialités de suivi.
Ces mesures reflètent une volonté de renforcer la médecine préventive et le suivi au long cours, deux piliers souvent négligés au profit des actes techniques. Pour les patients, l’équation reste la même : 70 % de remboursement par l’Assurance Maladie, le solde dépendant de leur complémentaire. Reste désormais à voir comment ces hausses se traduiront chez les autres spécialistes concernés.
Dermatologie, Endocrinologie, Neurologie : La Revalorisation Des Actes Techniques
Au-delà des consultations longues pour seniors, plusieurs spécialités techniques bénéficient elles aussi de hausses ciblées. La consultation de dépistage du mélanome en dermatologie grimpe à 60 euros, reconnaissant enfin la complexité d’un examen minutieux de la peau qui peut sauver des vies. En endocrinologie, la consultation complexe pour maladies chroniques comme le diabète ou les troubles hormonaux atteint 62 euros, valorisant un suivi au long cours souvent chronophage.
La neurologie n’est pas en reste : sa consultation coordonnée passe à 57 euros, tandis que la médecine physique et de réadaptation s’établit à 40 euros. Ces revalorisations ciblent des spécialités où le temps d’analyse et la coordination des soins pèsent lourd dans la qualité de la prise en charge.
Pour les patients, le calcul reste inchangé : l’Assurance Maladie rembourse 70 % des tarifs opposables, le reste dépendant de la complémentaire santé. Mais l’innovation réside ailleurs. Un nouveau forfait annuel par patient suivi sera désormais versé aux médecins traitants, calculé individuellement. Objectif affiché : encourager la prévention sans multiplier les consultations facturées. Une logique qui mise sur l’accompagnement plutôt que sur l’accumulation d’actes, avec un pari simple : mieux rémunérer le suivi global pour éviter les rendez-vous superflus. Reste à mesurer l’impact réel de ce nouveau modèle sur le terrain.










