📌 Covid-19 : les patients en réanimation ont 31 % de risque en plus de développer ce type de maladie

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Posted 3 décembre 2025 by: Admin #Santé

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Une Corrélation Inquiétante Révélée Par Une Étude D’Envergure

Une hausse de 31 % du risque de diagnostic de cancer : c’est le chiffre alarmant révélé par une étude scientifique publiée dans la revue Nature. Cette recherche collaborative franco-suisse, menée par Epi-Phare, l’Institut de santé globale de Genève et l’université de Genève, établit un lien troublant entre les formes graves de Covid-19 et la détection ultérieure de cancers.

L’ampleur de ce travail scientifique confère une crédibilité exceptionnelle aux résultats. Les chercheurs ont analysé les données de 41 302 patients hospitalisés en réanimation pour une infection au SARS-CoV-2 entre le 15 février 2020 et le 31 août 2021. Ces informations ont été minutieusement comparées à celles de 713 670 personnes témoins, appariées selon l’âge, le sexe et le département de résidence pour garantir la rigueur méthodologique.

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Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 2,2 % des patients en réanimation pour Covid grave ont été diagnostiqués d’un cancer dans les mois suivant leur infection, contre seulement 1,5 % dans la population témoin. Cette différence significative suggère que « une infection sévère par le SARS-CoV-2 peut représenter un marqueur d’un cancer non diagnostiqué », affirment les scientifiques. Cette découverte ouvre une perspective inattendue sur les conséquences de la pandémie et soulève des questions cruciales sur les mécanismes sous-jacents de cette corrélation.

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Les Cancers Concernés Et Les Populations À Risque

Cette découverte révèle une répartition spécifique des pathologies détectées. Les cancers du rein, du côlon, du sang et des poumons dominent les diagnostics post-réanimation. Ces localisations particulières interrogent sur les mécanismes biologiques à l’œuvre après une forme sévère de Covid-19.

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L’étude met en lumière une vulnérabilité accrue chez certains profils. Les femmes et les personnes de moins de 60 ans présentent un risque significativement plus élevé de se voir diagnostiquer un cancer après une hospitalisation en réanimation. Cette donnée surprend, puisque l’âge avancé constitue habituellement le principal facteur de risque oncologique.

Le calendrier du dépistage s’avère déterminant. Les chercheurs identifient les trois premiers mois suivant l’hospitalisation comme une période critique, durant laquelle le risque atteint son maximum. « Un dépistage plus systématique pourrait être plus efficace pendant cette période », soulignent les auteurs.

Cette fenêtre temporelle restreinte suggère que l’infection sévère agit davantage comme un révélateur que comme un déclencheur. Les cancers détectés existaient probablement en phase précoce, passant inaperçus sans la surveillance médicale renforcée consécutive à la réanimation. Cette hypothèse transforme potentiellement un drame sanitaire en opportunité de diagnostic précoce pour certains patients gravement touchés par le virus.

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Une Fenêtre De Dépistage Opportune Identifiée

Cette période critique de trois mois ouvre une voie thérapeutique inattendue. Les chercheurs préconisent un dépistage systématique ciblant spécifiquement les patients sortant de réanimation pour forme grave de Covid-19. Cette surveillance renforcée permettrait de détecter précocement des cancers autrement diagnostiqués à un stade plus avancé.

La prise en charge s’en trouve potentiellement transformée. Les malades ayant subi une hospitalisation lourde bénéficient déjà d’un suivi médical rapproché. Intégrer des examens oncologiques à ce protocole existant maximiserait les chances de détection sans alourdir considérablement le parcours de soins.

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Les scientifiques français et suisses insistent sur l’efficacité accrue d’une action précoce. « Le risque de se voir diagnostiquer un cancer était plus fort au cours des trois premiers mois suivant l’hospitalisation », précisent-ils dans leurs conclusions publiées dans Nature.

Cette approche préventive redéfinit paradoxalement le Covid grave comme un marqueur potentiel d’alerte. L’infection sévère révèle des pathologies silencieuses, offrant aux cliniciens une opportunité de diagnostic anticipé pour des patients qui, sans cette hospitalisation, auraient probablement consulté plus tardivement. Un bénéfice collatéral inattendu d’une surveillance médicale intensive, contrastant brutalement avec la réalité vécue par d’autres malades durant cette même période pandémique.

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L’Envers Du Décor : Un Retard Dramatique Pour Les Autres Patients

Ce diagnostic précoce pour certains masque une réalité bien plus sombre. Pendant que les patients Covid graves bénéficiaient d’une surveillance médicale intensive, des milliers d’autres malades voyaient leurs rendez-vous annulés, leurs chirurgies reportées, leurs suivis interrompus. Au Canada, les dépistages des cancers du sein, du poumon, du côlon et du col de l’utérus ont chuté de 41% en 2020 par rapport à l’année précédente.

« C’est tant mieux pour ces patients, qui sont probablement diagnostiqués et pris en charge plus précocement », reconnaît le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo. « Malheureusement, cela ne réglera pas le problème des autres patients pris en charge tardivement au contraire, en raison de la pandémie et de ses conséquences. »

L’Inserm a quantifié cette catastrophe sanitaire silencieuse. Les patients atteints de cancers colorectaux présentaient une charge tumorale plus élevée et des chances de survie amoindries suite aux confinements successifs. Des pathologies détectées trop tard, à des stades déjà avancés.

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Le constat du Dr Kierzek résonne comme un avertissement sans appel : « C’est un retard qu’on ne compensera jamais, pour ces patients. » Ces victimes collatérales de la crise sanitaire paient aujourd’hui le prix d’un système médical saturé, confronté à des choix impossibles entre urgence virale et continuité des soins oncologiques.

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