📌 EDF Tempo : Facture multipliée par 4 le soir du réveillon pour 900 000 foyers français

Posted 30 décembre 2025 by: Admin
Le Réveil Tarifaire Du Jour De L’An : Un Surcoût Brutal Pour 900.000 Foyers
Le réveillon du Nouvel An 2025 s’annonce particulièrement salé pour les portefeuilles. EDF a confirmé ce mardi 30 décembre que le 31 décembre sera classé jour « rouge » pour les abonnés Tempo, une décision qui impacte près de 900.000 consommateurs français. Concrètement, l’électricité coûtera 0,6468 €/kWh entre 6h et 22h, soit 4,3 fois plus qu’un jour bleu classique tarifé à 0,1494 €/kWh.
Cette classification rouge tombe au pire moment : précisément lorsque les foyers préparent leurs festivités, font fonctionner cuisines et chauffages à plein régime pour accueillir famille et amis. La facture grimpe vertigineusement pendant seize heures consécutives, période où la consommation électrique des ménages atteint traditionnellement des sommets.
Il faut remonter au 31 décembre 2020 pour retrouver trace d’un précédent similaire. Cinq années se sont écoulées sans qu’un jour rouge ne coïncide avec le réveillon du Nouvel An. Cette année, sur les 22 jours rouges annuels que compte l’offre Tempo, deux étaient encore indéterminés début décembre. Le gestionnaire de réseau a finalement tranché : les 29 et 31 décembre porteront cette classification tarifaire maximale, concentrant ainsi la pression financière sur les derniers jours de l’année, période où la flexibilité de consommation reste limitée pour la majorité des abonnés.
Tempo : Décryptage D’Une Offre Tarifaire À Double Tranchant
Lancée en 1995, l’offre Tempo repose sur un principe de tarification dynamique : adapter le prix du kilowattheure à la tension du réseau électrique. Ce mécanisme vise à inciter les consommateurs à réduire leur consommation lors des pics de demande, particulièrement en hiver, lorsque le réseau français atteint ses limites de capacité.
Le système tricolore structure l’année en trois catégories distinctes. Les 300 jours bleus offrent les tarifs les plus avantageux (0,1494 € en heures pleines, 0,1232 € en heures creuses). Les 43 jours blancs appliquent un tarif intermédiaire (0,1730 € et 0,1391 €). Enfin, les 22 jours rouges, concentrés sur la période hivernale, font exploser la facture avec 0,6468 € en heures pleines, bien que les heures creuses restent relativement stables à 0,1460 €.
Cette architecture tarifaire s’affine encore par la division journalière entre heures pleines (6h-22h) et heures creuses (22h-6h). L’écart de prix devient alors déterminant : en jour rouge, un simple décalage de consommation vers les heures nocturnes peut diviser la facture par quatre. Mais cette gymnastique tarifaire exige une vigilance constante et une capacité d’adaptation que tous les foyers ne peuvent maintenir, surtout lors de journées festives où la maîtrise de la consommation électrique devient un exercice d’équilibriste entre économies et convivialité.
La Colère Monte Sur Les Réseaux Sociaux : « C’est Pas Ce Jour-Là Qu’On Peut Réduire »
Cette contrainte tarifaire en pleine période festive a déclenché une vague de réactions virulentes sur la page Facebook « Tempo EDF », où près de 900.000 abonnés échangent quotidiennement. Les commentaires fusent dès l’annonce du 30 décembre. « Merci pour ce jour rouge le 31 décembre », ironise Michel, ouvrant un fil de discussions acerbes.
Françoise, elle, ne mâche pas ses mots : « Si votre objectif est de perdre des clients c’est réussi : tarif rouge le 31 décembre. C’est pas ce jour-là qu’on peut réduire notre consommation. Donc perso, je vais changer de fournisseur ». Cette menace de résiliation résume le sentiment d’impuissance de nombreux abonnés, coincés entre économies promises et réalité des contraintes sociales.
Le placement des deux derniers jours rouges de l’année, fixés tardivement début décembre sur les 29 et 31, cristallise les frustrations. Certains tentent l’humour noir pour dédramatiser : « On fera cuire la dinde à partir de 22h », plaisante un internaute. Mais derrière la boutade transparaît une réalité : célébrer le réveillon du Nouvel An implique repas, convives, chauffage et éclairage précisément pendant ces heures pleines facturées au prix fort.
La dernière occurrence d’un 31 décembre rouge remonte à 2020, selon les abonnés. Cinq ans plus tard, la pilule passe difficilement pour ces clients qui découvrent que le prix de la flexibilité tarifaire peut s’avérer salé lors des moments où justement, la vie impose ses propres priorités.
Qui Décide Et Comment S’adapter ? Les Réponses D’EDF
Face à cette levée de boucliers, EDF se défausse rapidement de toute responsabilité dans le choix des jours colorés. « Ce n’est pas le fournisseur qui choisit mais le gestionnaire de réseau, à savoir RTE », précise l’entreprise sollicitée par RTL. Une clarification cruciale : Réseau de transport d’électricité pilote cette mécanique tarifaire selon les tensions réelles du système électrique national, laissant EDF dans un rôle de simple exécutant.
Mais le fournisseur ne se contente pas de renvoyer vers RTE. Il publie une série de recommandations pragmatiques pour limiter la casse financière durant ces heures pleines redoutées. Premier réflexe : baisser le chauffage d’un degré ou basculer temporairement vers un mode de chauffage alternatif entre 6h et 22h. Deuxième axe : anticiper en rechargeant appareils électriques avant le jour J et traquer les consommations fantômes en coupant systématiquement les veilles.
Le conseil le plus concret concerne les appareils électroménagers gourmands. Machine à laver et surtout sèche-linge, particulièrement énergivore, doivent impérativement être programmés durant la plage nocturne de 22h à 6h, où le tarif retombe à 0,1460 €/kWh. Une gymnastique organisationnelle qui transforme le réveillon en exercice de planification minutieuse, où chaque geste domestique doit être chronométré pour échapper à la flambée tarifaire du 31 décembre.










