📌 En Italie, ce père de 62 ans retrouve l’assassin de son fils et commet l’irréparable

Posted 12 juillet 2025 by: Admin
Un Père Brisé Passe À L’acte : Cinq Ans Après Le Meurtre De Son Fils
Sa vengeance émeut l’Italie. Ce mardi 10 juillet, Guglielmo Palozzi a franchi le point de non-retour. L’éboueur de 62 ans a retrouvé la trace de Franco Lollobrigida dans un jardin public de Rocca di Papa, face à Castel Gandolfo, au sud de Rome. Un face-à-face que le père endeuillé avait peut-être imaginé mille fois.
Les deux hommes ont échangé quelques mots. Puis Palozzi a sorti une arme. Une balle dans le cœur. Franco Lollobrigida s’effondre, mort sur le coup. L’homme qui avait prétendument tué son fils Giuliano cinq années plus tôt ne se relèvera plus.
Cinq longues années. Cinq années à porter cette douleur, cette rage sourde qui ronge un père privé de justice. Giuliano Palozzi n’avait que 34 ans quand il a perdu la vie. Roué de coups, plongé dans un coma dont il ne s’est jamais réveillé. Tout cela pour une dette dérisoire.
Guglielmo Palozzi a eu le temps de jeter son arme avant l’arrivée des forces de l’ordre. Il s’est laissé arrêter sans résistance, comme un homme qui avait enfin accompli ce qu’il considérait comme son devoir de père. Un geste calculé qui transforme désormais le vengeur en accusé.
Une Dette De 25 Euros Qui A Coûté La Vie À Un Homme De 34 Ans
Tout a commencé pour une somme dérisoire. Vingt-cinq euros. Le prix d’un repas au restaurant, d’un plein d’essence, d’un livre. Giuliano Palozzi avait 34 ans quand cette dette insignifiante lui a coûté la vie.
Les coups pleuvent. Le jeune homme s’effondre sous la violence. Franco Lollobrigida et ses complices ne s’arrêtent pas. Ils frappent, encore et encore, transformant un simple recouvrement de créance en passage à tabac mortel. Giuliano sombre dans le coma.
Pendant des semaines, son père Guglielmo veille à son chevet. L’espoir s’amenuise jour après jour. Les médecins tentent l’impossible. Rien n’y fait. Le fils ne se réveillera jamais de cette agonie interminable.
Franco Lollobrigida clame d’abord son innocence. Il nie tout en bloc, refuse d’endosser la responsabilité de cette mort atroce. Mais en 2023, la vérité finit par éclater. Il avoue enfin : oui, il a frappé Giuliano. Selon ses dires, « le passage à tabac avait été commis par d’autres personnes ». Une version qui ne convainc personne.
La disproportion glace le sang. D’un côté, une dette de 25 euros. De l’autre, un jeune homme dans la fleur de l’âge qui perd la vie. Entre les deux, la brutalité gratuite d’hommes incapables de mesurer leurs gestes. Cette tragédie familiale trouve ses racines dans la violence la plus absurde.
Un Système Judiciaire Qui Divise : Entre Acquittement Et Condamnation
Cette tragédie familiale aurait dû trouver sa conclusion devant les tribunaux. Mais la justice italienne a semé le trouble. Franco Lollobrigida comparaît d’abord en 2024. Verdict : acquittement en première instance. Un électrochoc pour la famille Palozzi qui voit l’assassin présumé de Giuliano repartir libre.
Les avocats de la partie civile ne lâchent rien. Ils font appel. En mai 2024, nouveau procès, nouveau verdict. Cette fois, les juges condamnent Franco Lollobrigida à dix ans de prison pour homicide involontaire. La justice semble enfin rendue.
Mais le système judiciaire italien révèle ses failles. Lollobrigida fait appel à son tour. En attendant le jugement de la Cour Suprême, il écope d’une simple assignation à résidence jusqu’en novembre pour des faits liés à la drogue. Paradoxe troublant : il peut se déplacer librement dans la journée.
Cette liberté de mouvement scelle son destin. Guglielmo Palozzi le retrouve sans difficulté dans ce jardin public de Rocca di Papa. Cinq années d’attente, un acquittement incompréhensible puis une condamnation suivie d’une semi-liberté : le père a perdu confiance en la justice de son pays.
Les lenteurs procédurales ont nourri sa frustration. Entre le premier verdict d’innocence et cette liberté de déplacement accordée au condamné, le système judiciaire a failli à apaiser la douleur d’un père brisé.
Une Vendetta Qui Divise L’Opinion Publique Italienne
Après avoir tiré cette balle fatale, Guglielmo Palozzi ne fuit pas. Il jette calmement son arme et attend les forces de l’ordre. Aucune résistance lors de son arrestation. Le geste d’un homme qui assume pleinement son acte.
Cette vendetta embrase immédiatement les réseaux sociaux italiens. Des milliers d’internautes expriment leur soutien au père vengeur. Les commentaires affluent : « Justice enfin rendue », « Un père courageux », « Il a fait ce que la justice n’arrivait pas à faire ». L’Italie se divise entre ceux qui condamnent la justice privée et ceux qui comprennent ce passage à l’acte.
Même l’avocat de la famille Palozzi, Fabrizio Federici, reste perplexe face au timing choisi par son client. « Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer : un geste irréfléchi de la part de Guglielmo », confie-t-il au Corriere della Sera. Il ajoute : « Je l’aurais compris après le premier verdict d’acquittement. Mais pas maintenant, quelques mois seulement après la condamnation en appel. »
Cette incompréhension révèle toute la complexité du drame. Pour l’avocat, la justice avait fini par triompher avec cette condamnation à dix ans. Mais pour Guglielmo Palozzi, la douleur de perdre son fils était devenue insupportable. Cinq années d’attente avaient eu raison de sa patience.
Désormais inculpé d’homicide volontaire, le père vengeur devra répondre de son geste devant les tribunaux qu’il a voulu court-circuiter.