📌 Hyères : 140 000 euros dérobés aux pompiers après la vente de calendriers, un coffre-fort fracturé à l’engin de chantier

Posted 30 décembre 2025 by: Admin
Un Cambriolage Audacieux Au Cœur De La Caserne
Dans la nuit du 29 décembre 2025, des malfaiteurs ont réussi l’impensable : s’introduire dans la caserne des sapeurs-pompiers d’Hyères, dans le Var, et dérober 140 000 euros sans être détectés. Une opération d’une rare audace qui a visé les recettes de la traditionnelle vente de calendriers, stockées dans les locaux de l’amicale.
Les cambrioleurs ont agi entre minuit et 7 heures du matin, infiltrant le sous-sol du bâtiment pendant que les pompiers de garde assuraient leur vigilance. Après avoir fracturé la porte d’accès aux locaux de l’amicale, ils ont employé un moyen aussi surprenant qu’efficace : un engin de chantier pour forcer le coffre-fort contenant les précieuses recettes en chèques et espèces.
Cette intrusion nocturne révèle un niveau de préparation troublant. Les malfaiteurs connaissaient manifestement la configuration des lieux, l’emplacement exact du coffre et les moments de vulnérabilité potentielle de la caserne. Un détail complique sérieusement l’enquête confiée au commissariat d’Hyères : le bâtiment ne dispose d’aucune vidéosurveillance. Les enquêteurs devront donc mener leurs recherches sans le moindre enregistrement visuel des faits, tandis que le nombre exact de cambrioleurs demeure inconnu.
Une Opération Minutieusement Préparée
Le mode opératoire révèle une préparation soigneuse. Les cambrioleurs disposaient visiblement d’une connaissance précise de la configuration des lieux : ils savaient exactement où se situait le sous-sol, l’emplacement du coffre-fort de l’amicale, et ont choisi leur fenêtre d’action avec soin. Le timing nocturne, entre minuit et 7 heures, n’était pas le fruit du hasard mais une stratégie calculée pour échapper à la vigilance des pompiers de garde.
L’absence totale de vidéosurveillance dans le bâtiment constitue une faille sécuritaire majeure dont les malfaiteurs ont su tirer profit. Sans enregistrement visuel, les enquêteurs du commissariat d’Hyères se retrouvent privés d’un outil d’investigation crucial. Impossible d’identifier les suspects, de déterminer leur nombre exact ou de reconstituer précisément leur parcours dans la caserne.
Cette lacune technique transforme une affaire déjà complexe en véritable casse-tête policier. Les investigations devront s’appuyer uniquement sur d’éventuels témoignages indirects, des traces matérielles et l’analyse du matériel utilisé pour forcer le coffre. Un engin de chantier ne passe pourtant pas inaperçu : sa provenance et son acheminement jusqu’à la caserne pourraient offrir des pistes exploitables. Reste que la réussite d’une telle opération dans un lieu censé être hautement sécurisé soulève des questions troublantes sur les vulnérabilités des infrastructures publiques.
La Stupéfaction Des Autorités Locales
Ces questions troublantes trouvent un écho direct dans les réactions des autorités. Au micro de France 2, le maire d’Hyères Jean-Pierre Giran n’a pas dissimulé son incrédulité : « Un cambriolage dans une caserne de pompiers, c’est un peu inédit. C’est quand même un endroit très sécurisé où il y a des personnes qui sont en vigilance permanente et donc c’est une prise de risque incompréhensible ».
Cette déclaration résume le paradoxe au cœur de l’affaire. Comment des malfaiteurs ont-ils pu opérer pendant plusieurs heures dans un bâtiment occupé en permanence par des agents entraînés à réagir aux situations d’urgence ? La caserne incarne précisément ce que la ville compte de plus sécurisé : des professionnels en alerte constante, formés à l’intervention rapide, présents 24 heures sur 24.
Le contraste entre ce niveau de protection théorique et la réussite du cambriolage révèle une vulnérabilité inattendue. Les pompiers veillent sur la sécurité des citoyens, mais se retrouvent eux-mêmes victimes d’une intrusion audacieuse. L’adjectif « incompréhensible » employé par le maire traduit moins une absence d’explication rationnelle qu’un profond malaise : si une caserne peut être cambriolée avec une telle facilité apparente, quel message cela envoie-t-il sur la capacité collective à protéger les biens publics ?
Au-delà de la dimension technique, c’est la portée symbolique du vol qui amplifie le choc ressenti par la communauté locale.
Des Fonds Solidaires Destinés Aux Activités Des Pompiers
Cette portée symbolique prend toute son ampleur lorsqu’on examine la destination initiale des 140 000 euros dérobés. Ces fonds provenaient de la traditionnelle vente de calendriers de fin d’année, récoltés au terme d’un patient travail de porte-à-porte mené par les sapeurs-pompiers auprès des habitants d’Hyères.
Chaque chèque, chaque billet représentait bien plus qu’une simple transaction commerciale : un geste de reconnaissance envers ceux qui risquent leur vie pour protéger la population. Ces contributions devaient financer les activités quotidiennes de la caserne et, surtout, apporter un soutien financier aux orphelins des soldats du feu disparus en service.
Le cambriolage ne frappe donc pas uniquement le budget d’une institution. Il anéantit des mois d’efforts collectifs et prive de ressources vitales des familles endeuillées qui comptaient sur cette solidarité. L’amertume se mêle à l’incompréhension : le fruit d’une générosité citoyenne détourné au profit d’une poignée de malfaiteurs.
Le commissariat d’Hyères a ouvert une enquête pour tenter d’identifier les auteurs de ce vol inédit. Mais les investigations s’annoncent complexes, privées d’images de surveillance et confrontées à un mode opératoire qui révèle une préparation minutieuse. Reste une certitude : cette affaire marque durablement une communauté attachée à ses pompiers.










