📌 Infidélité au travail : pourquoi le « frisson de la chasse » pousse des personnes heureuses en couple à tromper leur partenaire

Posted 10 décembre 2025 by: Admin
L’Engrenage : Quand La Fête De Noël Fait Basculer Quinze Ans De Fidélité
Alice n’avait rien prémédité. À 46 ans, mariée et mère de famille, elle se décrit comme heureuse dans son couple. « Je suis mariée, j’aime mon mari, je n’ai jamais trompé avant », affirme-t-elle sans détour. Pourtant, lors de la soirée de Noël de son entreprise, quelque chose a basculé. Un collègue qu’elle côtoie depuis huit ans, avec qui elle n’a jamais entretenu qu’une relation cordiale, s’est mis à flirter avec elle. Sans qu’elle s’y attende. Sans qu’elle l’ait jamais trouvé attirant. « Je ne sais pas d’où c’est venu, mais j’ai aimé ça », avoue-t-elle, troublée par sa propre réaction.
L’engrenage s’est installé rapidement. Une danse, des rires, une complicité nouvelle. Puis, quelques jours plus tard, lors d’un autre événement professionnel, ce collègue lui demande un baiser. Elle cède. « Je lui ai donné un tout petit bisou », confie-t-elle. Rien de grave en apparence. Mais ce geste a suffi à faire tomber les dernières barrières. Lors d’un déplacement professionnel, ils s’embrassent à nouveau, plusieurs fois. Pas de rapport sexuel, précise-t-elle, mais la ligne rouge est franchie.
Ce qui déstabilise Alice, c’est l’absence totale de désir. « Je ne suis même pas attirée par lui ! », s’emporte-t-elle, incapable de comprendre pourquoi elle a cédé. Et surtout, pourquoi elle envisage de recommencer. Cette contradiction la plonge dans une confusion profonde, révélant un mécanisme bien plus complexe qu’une simple attirance physique.
Le Paradoxe : Tromper Sans Désir, La Contradiction Qui Déstabilise
Cette absence d’attirance constitue le cœur du mystère. Alice insiste : elle n’a jamais désiré cet homme. Huit années de collaboration n’avaient jamais éveillé le moindre trouble. Ni son physique, ni sa personnalité ne l’ont jamais attirée. Pourtant, elle a franchi la ligne. Et pire encore, elle veut recommencer. « Pourquoi vouloir recommencer ? », se demande-t-elle obsessivement, incapable de trouver une réponse rationnelle.
Ce paradoxe révèle une réalité méconnue de certaines infidélités : elles ne naissent pas toujours du désir charnel. Parfois, ce qui motive le passage à l’acte relève d’un tout autre mécanisme. Dans le cas d’Alice, ce n’est pas l’homme qui l’attire, mais l’attention qu’il lui porte. Le fait d’être désirée, regardée différemment, extraite de son quotidien. Cette nuance change tout.
Alice découvre qu’on peut tromper sans convoiter l’autre. Qu’une infidélité peut se construire sur le besoin de validation plutôt que sur la passion. Cette prise de conscience la déstabilise profondément. Elle remet en question tout ce qu’elle croyait savoir sur elle-même. Si elle ne le désire pas, alors qui est-elle vraiment ? Que cherche-t-elle exactement dans ces baisers qu’elle regrette déjà ? La réponse commence à émerger, aussi troublante soit-elle.
Les Vraies Raisons : Frisson, Routine Et Quête D’Adrénaline
Avec du recul, Alice identifie enfin ce qui l’a poussée à franchir cette limite : « Le frisson de la chasse ». Ces mots résument tout. Ce n’était pas l’homme, mais le jeu de séduction lui-même. « Le flirt m’a excitée. La passion m’a emportée », avoue-t-elle sans détour. Après quinze ans de vie commune, même heureuse, le quotidien conjugal s’installe inévitablement. Les gestes se mécanisent, les regards perdent leur intensité première. « Nous avons une vie intime épanouie, mais il n’y a plus le côté ‘lune de miel’ », reconnaît-elle.
L’attention de ce collègue a réveillé une sensation enfouie : la preuve qu’elle pouvait encore plaire, encore troubler quelqu’un. Cette validation externe, même provenant d’un homme qu’elle ne désire pas, a provoqué une montée d’adrénaline presque mécanique. Une réaction physiologique qui n’a rien à voir avec l’amour ou même l’attirance réelle. « Ce n’est pas de l’amour », martèle-t-elle, consciente que son infidélité ne repose sur aucun sentiment profond.
Alice découvre une vérité dérangeante : certaines infidélités ne trahissent pas un manque d’amour, mais une quête de sensations oubliées. Son mari n’est pas en cause. Leur couple fonctionne bien. C’est elle qui a cherché, inconsciemment, à retrouver l’ivresse des premiers regards. Cette prise de conscience ne la libère pas pour autant. Car désormais, elle doit vivre avec les conséquences de cette course à l’adrénaline dont elle mesure enfin le prix réel.
La Spirale : Entre Culpabilité Écrasante Et Attraction Persistante
Depuis ce déplacement professionnel, Alice vit un quotidien déchiré. Chaque soir, la même pensée l’obsède : tout avouer à son mari. « Je veux lui dire, puis le lendemain, je n’y arrive pas. J’ai peur qu’il me quitte », confie-t-elle. Cette honte la ronge, mais la terreur de perdre son couple la paralyse. « Je suis une mauvaise personne », se répète-t-elle, prisonnière d’une culpabilité qui ne la lâche jamais.
Pourtant, au bureau, un autre mécanisme se met en place. Elle croise ce collègue, sent monter cette tension familière, anticipe déjà le prochain regard échangé. Malgré sa lucidité sur l’absence d’attirance réelle, elle se surprend à attendre le prochain déplacement professionnel. Cette contradiction la plonge dans une impasse psychologique qu’elle ne parvient pas à résoudre seule.
Face à cette spirale infernale, Alice a pris une décision radicale : chercher activement un nouveau poste. Fuir géographiquement ce collègue pour couper court à cette dynamique toxique. Mais elle sait que changer d’entreprise ne résoudra pas le problème de fond. « Je ne comprends pas pourquoi je fais ça », admet-elle, consciente que tant qu’elle n’aura pas démêlé ce qui s’est joué en elle, l’histoire risque de se répéter ailleurs, autrement.










