📌 Institutrice de 36 ans, elle avoue enfin pourquoi elle a rasé ses cheveux : « J’avais peur qu’il ne revienne pas… »

Posted 2 novembre 2025 by: Admin
L’Escroquerie Révélée : Une Fausse Maladie Pour Soutirer De L’Argent
L’affaire qui secoue actuellement la justice française révèle l’ampleur d’une escroquerie particulièrement cynique : une institutrice de 36 ans et son ex-mari kinésithérapeute de 37 ans ont été condamnés pour avoir simulé une leucémie et détourné plus de 82 700 euros via des cagnottes en ligne.
Cette fraude orchestrée entre 2019 et 2024 repose sur un mensonge élaboré. La femme a feint souffrir d’une leucémie, allant jusqu’à se raser la tête, simuler des convulsions et organiser de faux séjours hospitaliers avec des photos prises devant des murs blancs. Son ex-époux, présenté comme agissant « de bonne foi », a créé trois campagnes de financement participatif sur la plateforme Leetchi.
Le stratagème a trompé plus d’un millier de donateurs, incluant des célébrités, tous persuadés de financer l’achat de cellules souches pour sauver une vie. La supercherie a été découverte grâce à l’Agence de la biomédecine, alertée lorsqu’un influenceur a donné une visibilité accrue à la dernière collecte. L’organisme a immédiatement signalé que ces traitements sont gratuits en France et « jamais facturés aux patients ».
Le tribunal correctionnel de Bordeaux a prononcé douze mois de prison avec sursis contre le couple, révélant une escroquerie qui a duré près de neuf années, commencée dès 2015 par peur de l’abandon.
Le Mécanisme De La Fraude : Comment Les Cagnottes Ont Été Détournées
L’orchestration de cette escroquerie repose sur une stratégie méthodiquement élaborée par l’ex-mari kinésithérapeute. Entre 2019 et 2024, il a créé successivement trois campagnes de financement participatif sur la plateforme Leetchi, chacune présentée comme urgente pour financer l’achat de cellules souches.
La première collecte, lancée discrètement, a permis de tester la crédibilité du scénario. Fort de ce succès initial, le couple a affiné sa stratégie de communication. Les campagnes suivantes bénéficiaient de témoignages émouvants détaillant l’évolution supposée de la maladie, accompagnés de photos « hospitalières » soigneusement mises en scène.
Le stratagème exploitait savamment l’ignorance du public concernant le système de santé français. En présentant l’achat de cellules souches comme payant, le couple détournait la générosité naturelle face à la maladie. Cette méconnaissance a permis de tromper même des personnalités publiques, qui ont relayé les appels aux dons sans vérification.
L’effet boule de neige s’est révélé redoutable : chaque partage élargissait le cercle des donateurs potentiels. La dernière campagne a d’ailleurs bénéficié de la visibilité offerte par un influenceur, amplifiant considérablement les dons avant que cette médiatisation ne déclenche paradoxalement l’enquête qui révélerait la supercherie.
L’Impact Sur Les Victimes : Quand La Générosité Est Exploitée
Cette enquête a révélé l’ampleur tragique de la manipulation : plus d’un millier de personnes, dont des personnalités publiques, avaient versé leur contribution à ces fausses cagnottes. L’institutrice bordelaise avait parfaitement calibré sa stratégie émotionnelle, rasant ses cheveux et simulant des convulsions pour renforcer la crédibilité de son mensonge.
L’analyse des profils de donateurs dessine un portrait saisissant de la solidarité détournée. Familles, collègues, simples citoyens touchés par la détresse supposée : tous ont puisé dans leurs économies personnelles pour aider une inconnue. Certains contributeurs avaient même renouvelé leurs dons à chaque nouvelle campagne, touchés par l’évolution dramatique du récit médical.
Au-delà de la perte financière directe, cette escroquerie inflige des blessures psychologiques durables. Une trentaine de victimes se sont constituées parties civiles, témoignant de leur sentiment de trahison et d’humiliation. « Comment faire confiance désormais ? », interroge l’une d’elles dans sa plainte.
Cette affaire empoisonne également l’écosystème caritatif numérique. Les associations légitimes constatent déjà une méfiance croissante des donateurs, désormais hésitants face aux campagnes médicales urgentes. L’effet de contamination menace l’avenir du financement participatif solidaire, fragilisant un modèle qui permet pourtant de véritables sauvetages.
Les Conséquences Judiciaires Et Préventives : Vers Un Encadrement Renforcé
Cette fragilisation n’est pas restée sans réponse judiciaire. Le 30 octobre 2024, le tribunal correctionnel de Bordeaux a tranché : l’institutrice de 36 ans et son ex-époux kinésithérapeute ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis pour escroquerie et blanchiment d’argent. Une sanction qui marque un tournant dans la répression de ces nouvelles formes de criminalité numérique.
Au-delà de l’emprisonnement, le tribunal a ordonné la confiscation des biens acquis frauduleusement et impose au couple de rembourser la trentaine de victimes constituées parties civiles. L’institutrice devra également suivre un traitement psychologique obligatoire, reconnaissance judiciaire des troubles sous-jacents à cette manipulation massive.
Cette condamnation exemplaire intervient alors que l’Agence de la biomédecine a révélé la supercherie grâce à ses contrôles médicaux. L’organisme avait détecté l’incohérence : en France, les greffes de cellules souches sont entièrement gratuites et jamais facturées aux patients. Cette découverte fortuite souligne les failles béantes du système de vérification.
Les plateformes de financement participatif se trouvent désormais sous pression pour renforcer leurs protocoles de validation. L’affaire impose une réflexion urgente sur l’authentification des campagnes médicales, entre respect de l’urgence thérapeutique et nécessité de contrôles renforcés. Les autorités étudient déjà de nouvelles obligations de vérification pour ces intermédiaires numériques de la générosité.










