📌 Jean-Luc Guitton nous a quittés : le comédien de « La doc et le véto » était aussi ce « monument irrévérencieux » de Clermont-Ferrand

Posted 27 septembre 2025 by: Admin
L’Annonce Du Décès : France 3 Perd Un De Ses Visages Familiers
Le monde du spectacle français vient de perdre l’une de ses figures attachantes. Jean-Luc Guitton s’est éteint, laissant derrière lui une carrière riche qui l’avait notamment mené sur les plateaux de France 2. La triste nouvelle a été révélée par la société de production 17 Juin Production, à l’origine de la série La Doc et le Véto dans laquelle le comédien avait incarné le personnage de Mathieu Mondet.
Dans un message poignant publié sur Instagram, l’équipe de production a rendu un premier hommage à celui qui faisait partie intégrante de cette fiction médicale populaire : « Nous avons appris avec peine la disparition de Jean-Luc Guitton, notre Mathieu Mondet. Toute l’équipe présente ses sincères condoléances à sa famille. »
Cette annonce officielle marque la fin d’une collaboration artistique qui avait permis aux téléspectateurs de découvrir ou redécouvrir le talent de cet acteur aux multiples facettes. Aux côtés de Dounia Coesens et Michel Cymes, Jean-Luc Guitton avait su donner vie à ce personnage avec la justesse et l’authenticité qui caractérisaient son jeu d’acteur.
Derrière cette disparition se cache le parcours exceptionnel d’un homme qui avait su naviguer entre les planches et les plateaux, forgé par des décennies de passion théâtrale.
Des Planches Auvergnates Aux Plateaux Télé : Parcours D’Un Comédien Authentique
Ces décennies de passion trouvaient leurs racines dans les années 1970, lorsque le jeune Jean-Luc Guitton entamait sa formation au Conservatoire d’Art dramatique de Clermont. Cette période d’apprentissage allait poser les fondements d’une carrière qui ne devait jamais renier ses origines auvergnates.
C’est en 1975 que l’acteur franchit un cap décisif avec Dialogues Auvergnats, spectacle qui allait révéler son talent au grand public. Pendant quatre années consécutives, Jean-Luc Guitton incarne cette création théâtrale qui devient rapidement emblématique de la scène culturelle régionale. Cette fidélité à un projet artistique témoignait déjà de son engagement profond envers le théâtre et sa capacité à porter une œuvre dans la durée.
Cette révélation scénique constitue le véritable tremplin de sa notoriété. Dialogues Auvergnats ne se contente pas de lancer sa carrière : le spectacle forge son identité artistique, celle d’un comédien ancré dans son terroir tout en aspirant à des horizons plus larges. Cette authenticité régionale, cultivée sur les planches clermontoises, deviendra plus tard l’un de ses atouts majeurs face aux caméras.
L’acteur venait de poser les jalons d’un parcours qui l’amènerait à multiplier les projets, oscillant entre création théâtrale et productions audiovisuelles.
Entre Fiction Et Théâtre : L’Héritage Artistique Multiple De Jean-Luc Guitton
Cette polyvalence artistique se concrétise rapidement à travers une filmographie éclectique. Sur le petit écran, les téléspectateurs découvrent Jean-Luc Guitton dans La Doc et le Véto, où il incarne Mathieu Mondet aux côtés de Dounia Coesens et Michel Cymes. Son jeu naturel trouve également sa place dans des productions plus ambitieuses comme le docu-fiction Pétain ou encore La Belle Verte, sans oublier sa participation à de nombreux courts-métrages qui enrichissent son parcours cinématographique.
Parallèlement à cette carrière audiovisuelle, l’acteur n’abandonne jamais ses premières amours théâtrales. Bien au contraire, il devient un véritable bâtisseur de la scène auvergnate en fondant plusieurs compagnies qui marquent durablement le paysage culturel régional. Le Théâtre l’Arc-en-ciel, le Théâtre Permanent et le TACA naissent de sa volonté de démocratiser l’art dramatique et de former de nouveaux talents.
Cette démarche entrepreneuriale révèle une facette méconnue de sa personnalité : celle d’un homme de conviction qui refuse de limiter son action à la seule interprétation. En créant ces structures théâtrales, Jean-Luc Guitton s’impose comme un acteur culturel de premier plan, tissant un réseau artistique qui perdure bien au-delà de ses propres représentations.
Cette implication locale explique en partie l’émotion particulière que suscite aujourd’hui sa disparition dans sa région natale.
« Magnifique Figure De La Scène Clermontoise » : Les Hommages Unanimes
Cette émotion trouve immédiatement son écho dans les réactions officielles. Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole, exprime avec justesse l’attachement de toute une ville : « Très attristé par le décès de Jean-Luc Guitton, magnifique figure de la scène clermontoise. Homme de culture, il savait si bien émouvoir, faire rire, nous rendre heureux simplement à le voir jouer et chanter. »
L’élu poursuit son hommage par des mots qui résonnent comme un testament collectif : « Adieu Jean-Luc, adieu Marthe, les Auvergnats se souviendront de toi. » Cette référence à son personnage emblématique des Dialogues Auvergnats souligne l’ancrage indélébile du comédien dans l’imaginaire régional.
Marianne Maximim, députée de la première circonscription du Puy-de-Dôme, livre un portrait saisissant de l’homme qu’elle a côtoyé. Elle évoque sa « gouaille lyrique capable de tout décaper » et le qualifie de « monument irrévérencieux de Clermont-Ferrand ». Des termes qui révèlent une personnalité singulière, alliant engagement artistique et proximité humaine.
La parlementaire conclut sur une note particulièrement touchante : « Une présence engagée. Une vie de théâtre et de transmission. Pensée émue à celles et ceux qui ont travaillé et appris avec Jean-Luc Guitton. Et à celles et ceux qui l’ont applaudi. »
Ces témoignages convergents dessinent le portrait d’un artiste dont l’influence dépasse largement le cadre de ses seules représentations.