📌 Johnny Hallyday : ce qu’un inconnu a payé 780 euros huit ans après sa mort

Posted 1 décembre 2025 by: Admin
Une Relique Du Taulier Vendue Au Triple De Son Estimation
Huit ans après sa disparition, Johnny Hallyday continue de faire vibrer les salles des ventes. Ce samedi 22 novembre, l’hôtel Drouot a été le théâtre d’une vente exceptionnelle organisée par la maison d’enchères Coutau-Bégarie, consacrée à la chanson française et internationale. Parmi les lots proposés, deux peignes de plastique rouge et bleu ont déclenché une véritable bataille entre collectionneurs.
Ces objets, jetés par le rocker dans la salle lors de ses concerts au Palais des Sports de Paris en octobre 1976, portaient encore quelques cheveux de la star accrochés aux dents. L’estimation initiale, fixée entre 250 et 300 euros, paraissait déjà ambitieuse pour ces fragments de légende. Pourtant, sous les yeux des visiteurs présents, les enchères ont grimpé jusqu’à atteindre 780 euros frais compris, soit plus du triple du prix espéré.
Cette adjudication spectaculaire témoigne de la ferveur intacte des inconditionnels du Taulier. Quarante-neuf ans après avoir quitté la tête de Johnny, ces quelques cheveux conservent une valeur marchande qui défie toute logique rationnelle. Pour les acquéreurs, impossible de mettre un prix sur une parcelle d’immortalité rock.
L’Hôtel Drouot Transformé En Sanctuaire Du Rock Français
Cette fièvre acheteuse autour des peignes n’était que le prélude d’une journée placée sous le signe de Johnny. Sur les 400 lots présentés lors de cette vente « Chanson française et internationale », près de la moitié concernait directement l’idole des jeunes. Une concentration exceptionnelle qui a transformé la salle en véritable musée éphémère du Taulier.
Parmi les pièces les plus remarquables, une veste de l’armée datant de 1964, remise lors de son service militaire, a atteint 2 600 euros frais inclus. Mais c’est surtout la diversité des objets proposés qui a frappé les visiteurs : étuis à cigarettes, valises de tournée, vêtements de scène, briquets personnalisés. Certains lots révélaient une intimité troublante, comme ce téléphone installé dans la chambre du premier étage de son appartement parisien.
Cette collection hétéroclite témoigne d’un phénomène unique dans l’histoire des enchères françaises. Du plus symbolique au plus quotidien, chaque objet ayant appartenu à Johnny trouve preneur. Les collectionneurs ne recherchent pas uniquement des souvenirs de scène, mais aussi des fragments de vie privée, des traces du quotidien d’une légende. Cette quête d’authenticité pousse les prix bien au-delà des estimations, confirmant que le marché Johnny ne connaît aucune limite.
Claude François Dans L’Ombre De Johnny, Même Aux Enchères
Cette domination de Johnny sur le marché des collectionneurs s’est confirmée lors d’une comparaison révélatrice. Des cheveux de Claude François, récupérés par son coiffeur personnel en février 1976 sur une brosse utilisée uniquement par la star, étaient également proposés ce jour-là. Estimés entre 1 000 et 1 200 euros sans les frais, ces vestiges de Cloclo ont finalement été adjugés à seulement 780 euros, soit exactement le même prix que les peignes de Johnny.
Le contraste est saisissant. Alors que les reliques du Taulier ont pulvérisé leur estimation initiale, triplant les 250-300 euros espérés, celles de Claude François n’ont même pas atteint le seuil minimum fixé par les commissaires-priseurs. Une déception manifeste pour les vendeurs, qui misaient sur l’aura persistante de l’artiste décédé tragiquement en 1978.
Cette hiérarchie du marché des enchères reflète une réalité implacable : huit ans après sa mort, Johnny continue d’écraser la concurrence, même posthume. Là où Cloclo peine à mobiliser les enchérisseurs malgré une estimation ambitieuse, chaque objet du rockeur français trouve instantanément preneur, souvent bien au-delà des prévisions. Cette suprématie commerciale témoigne d’un statut unique dans le panthéon des légendes françaises, une place que même les plus grands peinent à lui disputer.
Rock’n’roll Attitude Ressuscité Quarante Ans Après
Au-delà des enchères record, l’héritage musical de Johnny s’apprête à vivre une nouvelle jeunesse. Universal Music, la maison de disques historique du Taulier, annonce la réédition de Rock’n’roll attitude pour le 5 décembre prochain, exactement quarante ans après sa sortie originale. Cet album culte de 1985 reviendra sous deux éditions CD et trois éditions double vinyle en tirage limité.
Mais la véritable pépite se cache dans les archives. Parmi un patrimoine colossal de 150 000 bandes audio, les équipes d’Universal ont exhumé une chanson totalement inédite datant de la même période. Cette découverte exceptionnelle enrichit un catalogue déjà monumental, prouvant que le rockeur continue de surprendre ses admirateurs près d’une décennie après sa disparition.
Les collectionneurs les plus fervents devront patienter jusqu’au 19 décembre pour mettre la main sur l’édition collector ultime. Limitée à 2 000 exemplaires numérotés, elle comprendra un Blu-ray audio, un DVD d’archives rares et un livret rédigé par l’écrivain Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018. Un objet aussi convoité que ces peignes vendus à prix d’or, mais accessible à un public plus large.
Cette offensive commerciale savamment orchestrée démontre que le mythe Johnny ne repose pas uniquement sur des reliques vendues aux enchères. La machine à légende tourne toujours à plein régime.










