📌 La mère de Lola sort du silence : « Une souffrance de moins »

Posted 4 novembre 2025 by: Admin
La Décision Qui Clôt L’Affaire : Absence D’Appel Confirmée
L’épilogue judiciaire de l’affaire Lola vient d’être scellé. Dahbia Benkired, condamnée le 24 octobre à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour le meurtre de la fillette de 12 ans, renonce définitivement à faire appel. Une décision communiquée ce mardi 4 novembre par ses avocats, mettant un terme définitif aux procédures.
« Sa décision était prise depuis longtemps mais nous ne pouvions pas la communiquer », précise Me Alexandre Valois. La condamnée de 27 ans, reconnue coupable de viols, d’actes de torture et de barbarie, avait jusqu’au dernier moment le droit de changer d’avis. Eu égard à la peine prononcée, cette faculté demeurait ouverte.
Plus révélateur encore, le souhait exprimé par l’accusée : « Elle souhaite désormais que l’on ne parle plus d’elle », confie Me Lucile Bertier, son autre avocate. Une volonté d’effacement qui contraste avec l’attention médiatique suscitée par cette affaire.
Cette renonciation transforme une condamnation en décision irrévocable. La peine maximale prévue par le Code pénal devient ainsi définitive, sans possibilité de révision. Pour la justice française, c’est un dossier qui se referme avec la certitude d’une sanction exemplaire.
L’absence d’appel résonne comme un aveu d’acceptation du verdict. Une décision qui libère désormais la parole des proches de Lola.
Le Soulagement De La Famille Daviet Face À L’Épilogue Judiciaire
Cette libération judiciaire résonne immédiatement dans la voix de Delphine Daviet. Au micro de RTL, la mère de Lola exprime un soulagement palpable : « On sent un soulagement. Il faut maintenant, comme mon avocate me l’a conseillé, continuer de vivre pour ma Lola et pour mon fils… Pour Johan aussi ».
Sa voix tremblante trahit l’émotion d’une femme qui voit enfin le terme d’un calvaire judiciaire. « On se dit : ça y est, c’est fini », confie-t-elle avec une simplicité qui résume deux années d’attente et d’angoisse. Ces mots sonnent comme une délivrance pour une famille qui a traversé l’impensable depuis le 14 octobre 2022.
L’absence d’appel transforme ce soulagement en certitude. Plus de nouvelle audience, plus de reconstitution des faits, plus d’exposition médiatique. La décision de Dahbia Benkired offre à la famille Daviet ce qu’elle recherchait : la paix judiciaire.
Pour Delphine Daviet, cette annonce marque un tournant psychologique majeur. Après des mois de procédure, d’expertises et de témoignages, elle peut enfin envisager l’avenir sans l’épée de Damoclès d’un second procès. « Continuer de vivre pour ma Lola » : ces mots dessinent désormais une nouvelle perspective, celle de la reconstruction familiale.
Mais cette libération émotionnelle laisse entrevoir l’épuisement accumulé pendant des mois d’épreuve.
L’Épuisement Après Six Jours D’Audience Intense
Cet épuisement, Delphine Daviet le reconnaît sans détour. « Mon corps lâche un peu, parce qu’il est fatigué. Mais je vais essayer de tout faire pour y arriver. Un jour après l’autre comme je dis toujours », confie-t-elle avec une franchise désarmante. Ces mots révèlent l’ampleur du tribut payé par une mère confrontée à l’insoutenable.
Six jours d’audience ont laissé des traces indélébiles. Du 18 au 24 octobre, la cour d’assises de Paris a reconstitué avec une précision chirurgicale les faits survenus le 14 octobre 2022. Chaque détail, chaque témoignage, chaque expertise ont ravivé la douleur d’une famille déjà meurtrie. L’exposition médiatique, inévitable dans une affaire d’une telle ampleur, a ajouté une pression supplémentaire.
Pour Delphine Daviet, la fatigue dépasse le physique. Elle touche l’âme d’une femme qui a dû entendre, jour après jour, la description des derniers instants de sa fille. « Se reposer », voilà désormais son objectif immédiat. Un besoin vital après avoir traversé cette épreuve judiciaire sous le regard du pays entier.
Cette confession sur son état de santé révèle paradoxalement une force : celle de continuer malgré l’épuisement. « Un jour après l’autre » devient sa philosophie de survie, sa méthode pour apprivoiser un avenir sans Lola.
Mais au-delà de cette fatigue légitime, une volonté commune émerge entre la famille et la condamnée.
Vers L’Apaisement : Restaurer La Mémoire De Lola
Cette volonté commune trouve son expression dans un souhait partagé : ne plus évoquer l’affaire. « Je souhaite aussi ne plus parler de la personne… de cette chose, comme je dis tout le temps », confie Delphine Daviet, faisant écho aux mots de la condamnée qui « souhaite désormais que l’on ne parle plus d’elle ». Une convergence troublante entre victime et bourreau, unie dans le silence.
Pourtant, ce rapprochement apparent trouve ses limites. La mère de Lola reste inflexible : elle « n’accepterait jamais le pardon » de la meurtrière de sa fille. Pas de réconciliation, pas d’absolution. Juste cette volonté commune de tourner la page, chacune pour ses propres raisons.
Pour la famille Daviet, cette conclusion judiciaire représente bien plus qu’une victoire : une restauration. « C’est une décision juste. On a restauré la mémoire, la vérité de cette jeune fille », souligne Me Clotilde Lepetit, avocate de la famille. Le frère de Lola, Thibaut, partage ce sentiment : « On a eu ce qu’on voulait, on a restauré la vérité, merci à la justice ».
Restaurer la mémoire, restaurer la vérité : ces mots résonnent comme un leitmotiv familial. Au-delà de la sanction pénale, c’est l’honneur de Lola qui a été préservé, sa dignité qui a été reconnue par la justice.
Cette reconnaissance ouvre désormais la voie à une reconstruction, « pas à pas », comme l’évoque l’entourage familial. Un chemin long et difficile, mais enfin possible.










