📌 La révélation amère d’Andrea Canessa après son accident : « Ce trottoir, pour moi c’est comme… »

Posted 23 octobre 2025 by: Admin
L’Accident Qui Révèle Une Injustice Bureaucratique
Une promenade ordinaire qui tourne au cauchemar administratif. Le 24 juillet dernier à Grosseto, en Toscane, Andrea Canessa effectue sa sortie habituelle pour prendre l’air. À 40 ans, tétraplégique depuis 2017, il se déplace en fauteuil roulant électrique dans les rues de la ville italienne.
« J’étais sur la route, mais uniquement parce que je ne pouvais pas passer avec mon fauteuil roulant sur le trottoir », explique-t-il au Corriere Fiorentino. Au croisement de la via Giusti, l’impensable se produit : « Une voiture m’a coupé la route et nous nous sommes touchés. »
Le choc projette Andrea et son fauteuil sur l’asphalte. « Je suis tombé par terre, tandis que la voiture a continué sa route », raconte-t-il. Le conducteur responsable prend la fuite sans s’arrêter, abandonnant sa victime handicapée sur la chaussée.
Heureusement, un automobiliste témoin de la scène s’arrête immédiatement. Il porte secours à Andrea et alerte la police municipale. Cette intervention provididentielle évite le pire à un homme déjà lourdement diminué physiquement.
Deux mois plus tard, Andrea découvre avec stupéfaction les suites administratives de cet accident. Une amende de 41 euros l’attend dans sa boîte aux lettres, transformant la victime d’un délit de fuite en présumé contrevenant au code de la route.
Des Séquelles Aggravées Et Une Mobilité Encore Plus Réduite
Au-delà du choc émotionnel, cet accident aggrave considérablement l’état de santé d’Andrea. Tétraplégique depuis un précédent accident survenu en 2017, sa mobilité déjà limitée se détériore encore après cette violente chute sur l’asphalte.
« J’avais déjà une mobilité réduite, maintenant c’est encore pire. J’arrive à peine à lever les bras », confie-t-il avec amertume. Cette déclaration révèle l’ampleur des dégâts : un homme qui luttait quotidiennement pour maintenir son autonomie voit ses capacités physiques s’amenuiser davantage.
La chute brutale de son fauteuil roulant électrique a provoqué des traumatismes supplémentaires sur un organisme déjà fragilisé. Pour Andrea, chaque geste simple du quotidien devient un défi encore plus insurmontable qu’auparavant.
L’impact psychologique accompagne inévitablement ces séquelles physiques. Contraint de réapprendre à vivre avec des limitations accrues, Andrea fait face à une double peine : victime d’un chauffard irresponsable, il subit également les conséquences durables de cette agression routière.
Cette détérioration de son état souligne la gravité d’un acte que le conducteur en fuite a minimisé en abandonnant sa victime. Pourtant, les autorités locales réservent une surprise administrative à Andrea, transformant ce drame personnel en véritable imbroglio bureaucratique.
L’Amende Paradoxale : Quand La Victime Devient Coupable
Cette surprise administrative prend la forme d’un procès-verbal de 41 euros, reçu deux mois après le drame. La police municipale de Grosseto accuse Andrea d’avoir enfreint la loi en circulant sur la chaussée de la via Giusti, « malgré l’existence d’un trottoir équipé de rampes d’accès ».
L’ironie de la situation atteint son paroxysme : l’homme renversé par un chauffard en fuite se retrouve sanctionné pour sa propre agression. Cette décision administrative transforme la victime en coupable, inversant totalement les responsabilités.
Andrea conteste immédiatement cette version officielle. « Ce qui est écrit sur le document n’est même pas exact, car le trottoir n’est pas facilement praticable en fauteuil roulant », explique-t-il. La réalité du terrain contredit formellement les affirmations des autorités.
Les obstacles concrets révèlent l’inadéquation de l’infrastructure : bouches d’égout, barrières architecturales et rampes d’accès présentes uniquement à la montée, jamais à la descente. Cette asymétrie rend la circulation impossible pour un fauteuil roulant électrique.
L’absurdité de la situation éclate au grand jour : sanctionner un tétraplégique pour avoir emprunté la seule voie praticable, après qu’il ait été percuté par un délinquant routier resté impuni. Cette amende soulève des questions troublantes sur la cohérence de l’action publique face au handicap.
Un Combat Pour La Reconnaissance Et L’Accessibilité Réelle
Face à cette injustice administrative, Andrea Canessa refuse de baisser les bras. Il a envoyé un courrier électronique certifié à la municipalité de Grosseto, détaillant précisément les circonstances de son accident et contestant point par point les accusations portées contre lui.
Cette démarche révèle les défaillances concrètes de l’accessibilité urbaine. Les obstacles énumérés par Andrea dressent un tableau accablant : bouches d’égout mal positionnées, rampes d’accès asymétriques présentes uniquement en montée, barrières architecturales ignorées par les services municipaux. Ces éléments transforment une simple promenade en parcours d’obstacles pour les personnes en fauteuil roulant.
Le quadragénaire se trouve désormais confronté à un dilemme cruel : accepter de payer cette amende de 41 euros pour clore rapidement l’affaire, ou engager une procédure de contestation longue et incertaine. Cette alternative illustre parfaitement l’inégalité de traitement face à l’administration.
Son combat dépasse largement son cas personnel. En refusant cette sanction injustifiée, Andrea soulève des questions fondamentales sur l’adaptation réelle de l’espace public aux besoins des personnes handicapées. Sa contestation pourrait révéler l’écart entre les déclarations officielles d’accessibilité et la réalité vécue quotidiennement par les usagers en situation de handicap.
Cette affaire transforme progressivement une simple contravention en symbole des dysfonctionnements de l’action publique.










