📌 La sortie polémique d’Alain Souchon : « Je ne crois pas que les Français soient assez… »

Posted 18 novembre 2025 by: Admin
Les Propos Polémiques D’Alain Souchon Sur RTL
Vendredi dernier, une déclaration fracassante a embrasé le paysage politique français. Sur les ondes de RTL, Alain Souchon a lâché une phrase qui fait depuis trembler les réseaux sociaux et divise l’opinion publique. Le chanteur de 81 ans, figure emblématique de la chanson française, n’a pas mâché ses mots concernant l’ascension du Rassemblement national dans les sondages.
« Je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu’un du Front national pour diriger », a déclaré l’artiste sans détour. Une sortie qui tranche avec la retenue habituelle des personnalités du spectacle sur les questions politiques sensibles. Mais Alain Souchon n’en est pas resté là.
Le musicien, qui possède la double nationalité française et suisse, a poursuivi en évoquant un scénario catastrophe : « Si jamais il y avait un président venant du Rassemblement national, il y aurait une révolution. » Et d’ajouter, non sans provocation, qu’il « irait en Suisse si jamais ça arrivait ».
Ces déclarations interviennent dans un contexte électoral particulièrement tendu. Le RN, que Souchon décrit comme un parti qui « monte, fait peur » et dont « tout le monde parle », caracole en tête des intentions de vote avec environ 35% au premier tour de la présidentielle 2027 selon les derniers sondages.
La Riposte Immédiate Du Rassemblement National
Cette ascension dans les sondages explique en partie la virulence de la réaction du Rassemblement national face aux déclarations du chanteur. Dès dimanche, Sébastien Chenu, vice-président du parti, a pris la parole sur le plateau du Grand Jury RTL/Le Figaro/M6/Paris Première pour dénoncer ces propos avec une fermeté calculée.
« On a entendu sur votre antenne, RTL, un vieux chanteur, Alain Souchon, qui écrit très bien, qui est un grand chanteur, tenir des propos particulièrement méprisants », a déclaré M. Chenu, adoptant une posture de dignité blessée. Le cadre du RN a poursuivi son offensive en qualifiant ces déclarations de « déplacées, déconnectées, méprisantes ».
La contre-attaque s’est organisée sur plusieurs fronts. Philippe Ballard, porte-parole du parti, a choisi l’ironie mordante sur les réseaux sociaux : « Il dit qu’il partira en Suisse si le RN arrive au pouvoir : peut-être pour se rapprocher de son banquier ? » Une pique qui vise à exploiter le cliché de l’artiste fortuné déconnecté des réalités populaires.
Cette stratégie révèle une méthode rodée : transformer chaque critique en preuve du « décalage de certains artistes avec la vie réelle de nos compatriotes ». Un retournement habile qui place le RN en défenseur du peuple contre les élites culturelles.
Un Contexte Électoral Explosif Qui Amplifie La Polémique
Cette méthode trouve un terrain particulièrement fertile dans le contexte électoral actuel. Les derniers sondages créditent le Rassemblement national d’environ 35% d’intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2027, un score qui transforme chaque sortie publique contre le parti en enjeu politique majeur.
Alain Souchon lui-même avait mesuré cette ascension lors de son intervention sur RTL. Le chanteur de 81 ans observait que le parti « monte, fait peur » et que « tout le monde en parle ». Une reconnaissance implicite de la nouvelle donne politique française qui place le RN aux portes du pouvoir.
C’est précisément cette proximité avec l’Élysée qui donne une résonance particulière aux propos du musicien. Sa prédiction d’une « révolution » en cas d’élection d’un président issu du Rassemblement national résonne comme un avertissement dans un paysage où cette éventualité n’appartient plus au domaine de la fiction politique.
Les 35% d’intentions de vote transforment ainsi la boutade d’un artiste en déclaration à haute charge symbolique. Chaque personnalité qui s’exprime contre le RN sait désormais qu’elle s’adresse potentiellement à plus d’un tiers de l’électorat français. Un calcul que n’ignorent pas les responsables politiques, y compris au sein du gouvernement.
La Réponse Gouvernementale Et La Remise En Cause Des « Postures Morales »
Cette prise de conscience traverse désormais les plus hautes sphères de l’État. Interrogée dimanche sur BFMTV, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a livré un aveu aussi surprenant qu’éclairant sur la stratégie gouvernementale face au Rassemblement national.
« On ne combat pas le Rassemblement national par des postures morales », a-t-elle déclaré sans détour. Une phrase qui résonne comme un changement de doctrine après des années de stigmatisation morale du parti d’extrême droite.
La porte-parole du gouvernement a même reconnu l’échec patent de cette approche : « On a longtemps essayé de le faire. De toute évidence, ça ne fonctionne pas et c’est en décalage avec ce que pensent les Français ». Un constat qui invalide rétrospectivement des années de communication officielle.
Maud Bregeon préfère désormais concentrer les critiques sur « le programme économique » du RN, qualifié de « mauvais pour la France ». Une approche plus technique qui marque une rupture nette avec les leçons de morale dispensées jusqu’alors.
Cette évolution stratégique transforme rétrospectivement les propos d’Alain Souchon en parfaite illustration de ce que le gouvernement lui-même reconnaît comme une méthode obsolète. Le chanteur incarne involontairement cette « posture morale » que l’exécutif abandonne face à la montée inexorable du parti de Marine Le Pen dans les sondages.










