📌 Le touchant message de son fils comédien : « Adieu papa, tu vas me manquer… »

Posted 19 novembre 2025 by: Admin
La Disparition D’une Figure Emblématique De Navarro
Le rideau tombe définitivement sur une page de l’histoire télévisuelle française. Bernard Larmande, le médecin légiste Salvo Carlo de la série culte Navarro, s’est éteint ce lundi 17 novembre 2025 à l’âge de 85 ans, rejoignant ainsi la longue liste des acteurs disparus de cette production mythique de TF1.
Diffusée pendant dix-huit années de 1989 à 2007, Navarro perd progressivement ses figures emblématiques. Après les départs de Daniel Rialet, Roger Hanin il y a déjà une décennie, Filip Nikolic et plus récemment Jacques Martial, c’est désormais au tour du comédien d’origine ardéchoise de quitter définitivement la scène. Une hécatombe qui frappe inexorablement la distribution de cette série policière qui a marqué des millions de téléspectateurs.
L’interprète du médecin légiste avait su s’imposer comme un personnage récurrent apprécié du public, apportant sa science et son expertise aux enquêtes du commissaire Navarro. Sa collaboration étroite avec Roger Hanin dépassait d’ailleurs le simple cadre professionnel, les deux hommes ayant tissé au fil des années une amitié sincère qui les avait menés à partager l’affiche dans d’autres productions, notamment l’adaptation de La trilogie marseillaise de Marcel Pagnol.
Cette disparition marque la fin d’une époque dorée de la télévision française.
Un Parcours D’acteur Entre Théâtre Et Télévision
Cette complicité artistique avec Roger Hanin puisait ses racines dans un parcours théâtral exemplaire qui avait façonné le comédien. Né le 6 octobre 1941 dans le sud de l’Ardèche, une région qu’il portait au cœur, Bernard Larmande avait été repéré à la fin des années 1960 par une légende vivante du théâtre français : Jean Vilar, le créateur du festival d’Avignon.
Cette rencontre déterminante avec le maître des planches avait ouvert les portes d’une carrière prometteuse. Le jeune comédien ardéchois avait ensuite rejoint le Centre dramatique national de Nice, dirigé par Gabriel Monnet, où il avait perfectionné son art et rencontré celle qui allait partager sa vie : Sylvie Genty. Cette comédienne talentueuse était également une figure respectée du doublage français, prêtant notamment sa voix à Sigourney Weaver pendant de longues années.
Ces années de formation théâtrale avaient forgé la personnalité artistique de Bernard Larmande, lui conférant cette présence naturelle et cette justesse de jeu qui caractériseront plus tard ses interprétations télévisuelles. De la scène aux plateaux de tournage, le comédien avait su préserver cette exigence artistique héritée de ses maîtres, faisant de chaque apparition une prestation mémorable.
Cette solide formation expliquait sa capacité à naviguer avec aisance entre registres dramatiques et rôles populaires.
Une Carrière Télévisuelle Prolifique Au-delà De Navarro
Cette polyvalence artistique s’épanouissait pleinement sur le petit écran, où Bernard Larmande avait su conquérir le public bien au-delà de son célèbre médecin légiste. Dans la première mouture du feuilleton quotidien Plus belle la vie, il incarnait Henri Cantorel, apportant sa présence rassurante à la saga marseillaise de France 3.
Mais c’est peut-être dans le format court En famille sur M6 que le comédien avait révélé toute sa dimension humaine. Dans cette série attachante, il donnait vie à René, l’époux dévoué de Tata Lulu, personnage inoubliable interprété par Marie-Pierre Casey. Leur duo à l’écran reflétait une tendresse authentique qui touchait immédiatement les téléspectateurs, confirmant le talent de Bernard Larmande pour les rôles de composition populaires.
Sa filmographie télévisuelle comptait également des apparitions remarquées dans Les dames de la côte, Tribunal ou encore Le retour d’Arsène Lupin. Chaque prestation révélait un comédien capable de s’adapter à tous les univers narratifs, du policier au divertissement familial, sans jamais perdre cette authenticité qui le caractérisait.
Cette diversité de rôles témoignait d’une carrière riche, où chaque personnage était habité avec la même exigence professionnelle. L’acteur ardéchois laissait derrière lui un héritage artistique qui ne manquerait pas de nourrir l’émotion de ses proches et collaborateurs.
L’Hommage Familial Et L’Émotion Du Milieu Artistique
Cette émotion anticipée s’est immédiatement manifestée dans l’entourage le plus proche du comédien. Adrien Larmande, fils de Bernard et de Sylvie Genty, a choisi les réseaux sociaux pour exprimer sa douleur avec une simplicité déchirante. Sur son compte Instagram, le jeune comédien a partagé une story bouleversante : un portrait en noir et blanc de son père, accompagné de ces mots empreints de tendresse : « Adieu papa, tu vas me manquer ».
Ce témoignage intime révèle bien plus qu’une simple tristesse filiale. Adrien Larmande perpétue lui-même la tradition familiale en embrassant la carrière de comédien, illustrant parfaitement la transmission artistique qui s’opérait au sein de ce foyer passionné par les arts dramatiques. Entre Bernard, Sylvie Genty – célèbre doubleuse de Sigourney Weaver – et leur fils, trois générations d’artistes se côtoient et se nourrissent mutuellement.
Les deux cœurs gris qui accompagnaient ce message d’adieu témoignent d’une pudeur touchante, celle d’un fils qui refuse l’étalage public de sa peine tout en rendant un dernier hommage à celui qui lui avait transmis sa passion du métier. Cette discrétion familiale contraste avec l’ampleur de l’émotion qui commence à se répandre dans le milieu audiovisuel français, où nombreux sont ceux qui gardent le souvenir d’un homme généreux et profondément humain.










