📌 Léa Salamé révèle la véritable raison de son choix pour le 20h : « Je ne suis pas une blonde aux yeux clairs… »

Posted 24 juillet 2025 by: Admin
Image d’illustration © TopTenPlay
L’Ascension Fulgurante D’Une Journaliste Atypique
« Je tortille pas du c** », lâche Léa Salamé avec cette franchise brutale qui caractérise désormais la future présentatrice du JT de 20h de France 2. Derrière cette déclaration sans fard se cache l’une des trajectoires les plus surprenantes du paysage audiovisuel français.
Avant de conquérir les plateaux mythiques de la télévision publique, la journaliste a patiemment gravi les échelons des chaînes spécialisées. Public Sénat, France 24, puis i-Télé : autant d’étapes formatrices qui ont forgé son expertise politique et sa capacité à décrypter l’actualité. Mais c’est en 2014 que sa carrière prend un tournant décisif, marquant l’entrée dans la cour des grands.
Cette année charnière voit Léa Salamé orchestrer un double coup de maître : son recrutement par France Inter coïncide avec son arrivée dans l’émission culte « On n’est pas couché ». Aux côtés de Laurent Ruquier, elle affûte ses armes de polémiste, développant cette capacité unique à poser les questions qui dérangent.
La consécration ultime arrive avec une nomination que peu auraient osé prédire : remplacer Anne-Sophie Lapix à la tête du journal télévisé le plus regardé de France. Une promotion qui bouleverse les codes établis et confirme l’émergence d’une nouvelle génération de journalistes, là où l’on n’attendait pas forcément cette outsider au parcours atypique.
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Les Doutes Intimes D’Une Candidate Improbable
Pourtant, derrière cette ascension remarquable se cachent des blessures intimes que Léa Salamé révèle avec une sincérité désarmante. « Je n’y avais jamais rêvé car une partie de moi se disait que seule une vraie Française pourrait le présenter », confie-t-elle dans les colonnes de Paris Match.
Cette auto-censure puise ses racines dans une identité complexe que la journaliste assume sans détours : « Je suis une Arabe catholique. En couple avec un Juif. Je ne suis pas une blonde aux yeux clairs ». Des mots lourds de sens qui traduisent les représentations encore ancrées dans certains esprits sur qui peut incarner l’information télévisée française.
Le syndrome de l’imposteur frappe même les plus aguerries. « Le JT, j’en ai jamais rêvé, dans ma tête, c’était pas pour moi, pas le style, pas le physique », avoue-t-elle à Libération avec cette franchise qui la caractérise. Une vulnérabilité d’autant plus frappante qu’elle émane d’une professionnelle rompue aux joutes verbales les plus tendues.
La réalité rattrape l’incrédulité : « Je m’entraîne à dire : ‘Madame, Monsieur, bonsoir’. C’est complètement irréel », souffle celle qui répète inlassablement cette formule rituélique. Un exercice presque surréaliste pour une femme habituée aux débats enflammés, désormais contrainte d’apprivoiser les codes solennels du journal de référence.
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La Guerre Des Chaînes Pour S’Arracher La Star
Pendant que Léa Salamé répète religieusement sa future formule d’ouverture, les coulisses du paysage audiovisuel s’agitent. Car cette nomination à la tête du JT de France 2 ne s’est pas faite dans l’évidence : elle résulte d’une véritable bataille de recrutement aux enjeux financiers considérables.
L’offensive la plus spectaculaire est venue de Rodolphe Saadé, le nouveau propriétaire de BFMTV et RMC. L’homme d’affaires, déterminé à redynamiser sa chaîne info, avait identifié en Léa Salamé le profil idéal pour incarner ses ambitions éditoriales. Son plan : lui confier une émission quotidienne qui ferait d’elle l’une des figures centrales de la grille.
Pour arracher la journaliste au service public, Saadé n’a pas lésiné sur les moyens. Selon les révélations de _Libération_, l’offre atteignait des sommets : **un salaire mensuel d’environ 50.000 euros**. Une proposition financière qui témoigne de la valeur marchande exceptionnelle de Salamé sur le marché audiovisuel français.
Cette surenchère illustre parfaitement les mutations du secteur. Face aux chaînes privées aux reins solides, le service public doit désormais se battre pour conserver ses talents les plus bankables. Une guerre des contenus où les présentateurs stars deviennent des enjeux stratégiques majeurs, courtisés comme des transferts footballistiques de premier plan.
L’épisode révèle aussi l’appétit des nouveaux propriétaires de médias pour les personnalités établies, capables d’apporter instantanément crédibilité et audience.
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Le Choix Du Service Public Contre L’Argent Privé
Face à cette offensive financière redoutable, une femme va jouer un rôle déterminant dans le maintien de Léa Salamé au sein du groupe public : Delphine Ernotte-Cunci. La présidente de France Télévisions n’avait pas l’intention de laisser filer l’une de ses pépites sans livrer bataille.
Son argumentaire ne mise pas sur les euros, mais sur le sens. L’engagement citoyen devient l’arme de persuasion ultime face aux sirènes du privé. Une stratégie payante qui révèle les motivations profondes de la journaliste, au-delà des considérations purement mercantiles.
« Elle m’a aussi convaincue de rester au moment où l’audiovisuel public est attaqué. C’est un trésor national. Là qu’il existe encore des moyens pour la culture, l’investigation », révèle Léa Salamé. Cette déclaration d’amour au service public témoigne d’une conscience professionnelle qui dépasse les logiques de marché.
Le choix implique néanmoins des sacrifices considérables. Après sept années passées aux commandes de la matinale de France Inter aux côtés de Nicolas Demorand, Salamé doit renoncer à cette complicité radiophonique qui avait fait ses preuves. Une page se tourne sur l’une des émissions politiques les plus influentes de l’hexagone.
Seule consolation dans cette reconfiguration professionnelle : elle conservera la présentation de « Quelle époque ! » sur France 2, maintenant ainsi un pied dans le divertissement culturel qui lui tient à cœur.