📌 Licenciement abusif chez Mercadona : une salariée accusée à tort de vol obtient 60 000 euros après que le juge invalide les témoignages de ses collègues

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Posted 12 décembre 2025 by: Admin #Actualité

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Un Licenciement Pour 20 Euros De Nourriture Qui Coûte 60 000 Euros Au Supermarché

L’affaire qui oppose une ancienne employée à l’enseigne espagnole Mercadona révèle un retournement de situation spectaculaire. La salariée avait été licenciée pour avoir prétendument consommé des plats préparés vendus dans les rayons du supermarché, après la fermeture, en fin de service. Le préjudice économique ? Vingt euros selon l’entreprise.

Face à cette accusation, Mercadona avait proposé à sa travailleuse une indemnisation de 1 000 euros, à condition qu’elle reconnaisse les faits. Une offre qu’elle a catégoriquement refusée avant de porter l’affaire devant les tribunaux. L’enseigne s’appuyait alors sur les témoignages de deux collègues affirmant avoir assisté aux faits, complétés par des photographies des restes présumés des plats incriminés.

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Mais la justice en a décidé autrement. Après examen du dossier, le tribunal des affaires sociales de Terrassa a jugé le licenciement abusif et infondé, condamnant finalement Mercadona à verser 60 000 euros à son ancienne employée. Un montant trois mille fois supérieur au préjudice initialement allégué, transformant une affaire apparemment mineure en débâcle judiciaire et financière pour le géant de la distribution. Cette condamnation soulève désormais des questions sur la solidité des preuves présentées par l’employeur.

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Des Preuves Contestables Et Des Témoignages Fragiles

L’édifice accusatoire s’est effondré dès l’examen judiciaire. En janvier dernier, le tribunal des affaires sociales de Terrassa a mis en doute la crédibilité des deux collègues ayant témoigné contre la salariée. Leurs déclarations présentaient des incohérences majeures, affaiblissant considérablement le dossier de Mercadona.

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Les photographies censées prouver la consommation des plats préparés n’ont pas davantage convaincu le juge. Les conditions dans lesquelles ces clichés avaient été pris sont apparues suspectes, privant l’employeur d’une preuve matérielle solide. Sans éléments objectifs fiables — vidéosurveillance, tickets de caisse ou témoignages concordants — l’accusation reposait uniquement sur des affirmations contestables.

Cette fragilité des preuves a conduit le tribunal à considérer que l’entreprise n’avait pas démontré la réalité des faits reprochés. Pour justifier un licenciement, l’employeur doit apporter des éléments probants et vérifiables. Or, dans ce dossier, les témoignages contradictoires et les photographies aux origines douteuses ne répondaient manifestement pas à cette exigence légale. Le juge a donc estimé que licencier une salariée sur des bases aussi incertaines constituait une décision abusive, ouvrant la voie à une condamnation substantielle de l’enseigne. Mais une révélation supplémentaire allait encore davantage éclairer les motivations réelles derrière cette accusation.

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Un Conflit Entre Collègues Qui Change Tout

Le tribunal a découvert un élément déterminant : un conflit récent opposait la plaignante aux deux collègues accusateurs. Cette révélation a radicalement modifié l’éclairage de l’affaire, transformant ce qui semblait être un simple cas de vol en un possible règlement de comptes personnel.

Cette animosité préexistante a conduit le juge à remettre en question l’impartialité des témoignages. Comment accorder du crédit à des accusations portées par des personnes en conflit ouvert avec la salariée visée ? Les magistrats ont estimé que ces tensions interpersonnelles compromettaient gravement la fiabilité des déclarations recueillies.

L’absence totale de preuves objectives indépendantes renforçait cette analyse. Aucune vidéosurveillance, aucun témoignage neutre, aucun élément matériel irréfutable ne venait corroborer la version des deux collègues. Le dossier reposait exclusivement sur les affirmations de personnes dont l’objectivité était manifestement compromise par des différends personnels.

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Cette configuration a permis au tribunal d’identifier les véritables ressorts de l’accusation : non pas la protection des intérêts de l’entreprise pour un préjudice de 20 euros, mais vraisemblablement l’instrumentalisation d’une procédure disciplinaire pour nuire à une collègue. Face à ces constats accablants, la justice a tranché sans ambiguïté, ouvrant un bras de fer judiciaire que Mercadona n’était pas prête à abandonner.

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Double Victoire Judiciaire Et Obstination De L’Entreprise

Face à ces constats accablants, le tribunal des affaires sociales de Terrassa a déclaré le licenciement abusif en janvier et offert un choix stratégique à Mercadona : réintégrer l’employée ou verser 60 000 euros d’indemnisation. L’enseigne a opté pour le paiement, mais a immédiatement fait appel de la décision, refusant de reconnaître son erreur malgré l’effondrement manifeste de son dossier.

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Cette obstination s’est révélée coûteuse et vaine. La Cour supérieure de justice de Catalogne a récemment confirmé le jugement initial dans son intégralité, validant l’analyse du tribunal de première instance sur l’inconsistance des preuves et l’absence de fondement du licenciement. Deux juridictions successives ont ainsi estimé que Mercadona avait sanctionné une salariée sur la base de témoignages non fiables et potentiellement malveillants.

L’entreprise conserve toutefois une ultime cartouche : un recours devant la Cour suprême d’Espagne à Madrid. Cette escalade procédurale soulève une question cruciale : combien l’enseigne est-elle prête à dépenser en frais judiciaires pour contester une indemnisation qu’elle aurait pu éviter en vérifiant rigoureusement ses accusations avant de licencier ?

Le contraste entre les 20 euros de préjudice allégué et les 60 000 euros déjà versés illustre le prix exorbitant d’une procédure disciplinaire bâclée. Cette affaire établit un précédent redoutable pour les employeurs tentés de sanctionner sur la base de témoignages non vérifiés, particulièrement lorsque des conflits interpersonnels minent la crédibilité des accusateurs.

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