📌 Marion Maréchal distingue catholicisme et Islam en Europe : « Le débat est culturel, pas laïc »

Posted 11 décembre 2025 by: Admin
La Laïcité, Un Outil Inadapté Face À L’islamisation Selon Marion Maréchal
À 36 ans, Marion Maréchal Le Pen bouscule les certitudes républicaines. Dans une interview sans concession, elle affirme que « on se trompe de vouloir utiliser la laïcité comme moyen de contrarier ou de contrecarrer, par exemple la montée de l’islamisation dans nos pays ». Une déclaration qui rompt avec l’approche traditionnelle de la droite française.
Pour la nièce de Marine Le Pen, le principe de laïcité souffre d’une faiblesse structurelle : son égalitarisme. « Cette loi est égalitaire pour toutes les religions. C’est-à-dire qu’elle met à un même niveau la religion chrétienne, la religion islamique, la religion bouddhiste et d’autres », rappelle-t-elle. Cette neutralité, loin d’être une solution, constituerait selon elle le cœur du problème.
La responsable politique plaide pour un changement radical de perspective. Il faut « poser le sujet sous l’angle culturel et identitaire », martèle-t-elle. Exit le strict cadre légal : Marion Maréchal invite à repenser le débat religieux à travers le prisme de l’identité nationale. Une approche qui déplace la ligne de front du juridique vers le civilisationnel, transformant la question de l’islam en France en enjeu d’héritage culturel plutôt qu’en simple application du droit.
Cette position interroge frontalement l’efficacité des outils républicains face aux mutations religieuses de la société française.
Du Juridique Au Culturel : Le Port Du Voile Comme Révélateur D’une Fracture Identitaire
Cette approche civilisationnelle trouve son illustration la plus tranchante dans la question du voile. Marion Maréchal Le Pen quitte le terrain juridique pour celui des codes culturels français. « Si on refuse qu’il y ait une explosion, par exemple du port du voile dans notre pays, ou que l’on voile des petites filles, cela n’est pas tellement parce que cela n’est pas laïque, mais parce que ce n’est pas français », affirme-t-elle sans détour.
La distinction opérée par la responsable politique marque une rupture stratégique. Le rejet de certaines pratiques religieuses ne reposerait plus sur leur conformité à la loi de 1905, mais sur leur incompatibilité avec l’identité nationale. L’argument juridique s’efface devant l’argument culturel.
Cette logique déplace radicalement les termes du débat public. Là où la République invoque la neutralité laïque, Marion Maréchal brandit l’héritage civilisationnel. Le voilement des fillettes devient ainsi le symptôme d’une fracture plus profonde qu’un simple désaccord sur l’application du principe de laïcité.
En substituant le « non-français » au « non-laïque », elle assume une lecture culturaliste des pratiques religieuses. Une grille d’analyse qui ne se contente plus d’invoquer le droit, mais convoque l’histoire et les traditions comme critères de jugement.
L’Argument Civilisationnel : Quand L’Identité Européenne Devient Le Critère De Jugement
Cette logique culturaliste trouve sa formulation la plus radicale dans une phrase aux allures de manifeste. « C’est parce que ce n’est pas européen », tranche Marion Maréchal Le Pen. La responsable politique place désormais l’héritage civilisationnel au cœur de sa grille d’analyse.
Le débat quitte définitivement le terrain républicain pour celui de l’identité continentale. Les pratiques religieuses ne se jugent plus à l’aune de leur conformité juridique, mais de leur ancrage historique. Une distinction nette s’opère entre les traditions enracinées dans le sol européen et celles venues d’ailleurs.
Cette vision redéfinit les frontières de l’acceptable. Ce qui compte désormais, c’est la filiation avec un passé européen fantasmé ou réel. Les codes culturels français deviennent le filtre décisif pour évaluer la légitimité des évolutions religieuses dans l’espace public.
Marion Maréchal assume cette ligne identitaire frontale sans chercher à en atténuer la portée. Elle inscrit son discours dans une tradition politique qui fait de l’appartenance civilisationnelle le critère ultime de jugement. Une approche qui interroge la compatibilité entre certaines pratiques religieuses et le modèle culturel hérité de l’histoire européenne.
Catholicisme Versus Islam : La Hiérarchisation Des Religions Selon Leur Ancrage Territorial
Cette grille de lecture civilisationnelle débouche sur une distinction explicite entre traditions religieuses. « En ce qui concerne le catholicisme, par exemple, en Europe, elle est ici chez elle », affirme Marion Maréchal Le Pen. Une formule qui établit une légitimité territoriale fondée sur l’antériorité historique.
L’opposition se cristallise dans la phrase suivante : « l’Islam qui est une religion importée ». La responsable politique opère ainsi une hiérarchisation frontale entre foi enracinée et foi venue d’ailleurs. Le catholicisme bénéficie d’un statut privilégié par son ancrage millénaire sur le continent.
Cette distinction justifie, selon elle, pourquoi certains rituels islamiques apparaissent comme disruptifs dans l’espace public français. Non par incompatibilité juridique, mais par rupture avec un héritage civilisationnel que Marion Maréchal juge constitutif de l’identité européenne. L’histoire devient l’argument décisif.
La formule « chez elle en Europe » résonne comme une assignation territoriale des religions. Elle trace une ligne de partage nette entre ce qui relèverait du patrimoine européen et ce qui constituerait une greffe extérieure. Une vision qui place l’appartenance culturelle au-dessus du principe d’égalité républicaine entre les cultes, ravivant un débat ancien sur la place de l’Islam en Occident.










