📌 Marseille 2026 : Sébastien Delogu (LFI) maintient que « la police tue » et précise viser le système, pas les policiers

Posted 17 décembre 2025 by: Admin
La Polémique Éclate : « La Police Tue », Delogu Ne Recule Pas
« La police tue. » Trois mots lâchés en plein meeting de campagne, et la machine médiatique s’emballe. Sébastien Delogu, député et candidat LFI à la mairie de Marseille, ne s’attendait peut-être pas à un tel séisme. Pourtant, face aux accusations d’insulte à la nation brandies par son adversaire du Rassemblement national Franck Allisio, le député des Bouches-du-Rhône refuse de céder un pouce de terrain.
Ce lundi 15 décembre, sur le plateau de BFMTV, Delogu maintient sa ligne et précise sa pensée : « Je parle du système, pas des policiers. » Une distinction cruciale pour lui, qui invoque les affaires Adama Traoré et Zineb Redouane comme preuves d’un système défaillant. Ces références à des décès survenus lors d’interventions policières ne sont pas anodines : elles résonnent dans l’opinion publique, ravivant des plaies encore ouvertes et des débats jamais soldés sur les violences policières en France.
Le député LFI ne recule donc pas. Au contraire, il assume pleinement cette déclaration choc, revendiquant une critique institutionnelle plutôt qu’une attaque personnelle contre les forces de l’ordre. Une nuance qui ne convainc ni ses détracteurs ni le RN, mais qui lui permet de camper sur une position qu’il juge cohérente avec son engagement politique.
À quelques mois des municipales 2026, cette sortie fracassante dessine déjà les contours d’une campagne marseillaise sous haute tension, où chaque mot pèsera son pesant d’électeurs.
Duel Marseillais : Allisio Sort L’Artillerie Lourde
La riposte ne s’est pas fait attendre. Franck Allisio, candidat RN à la mairie de Marseille, ne compte pas laisser passer ce qu’il considère comme un dérapage calculé. Accusant Delogu de tenir un « double discours », le député du Rassemblement national passe à l’offensive en activant tous les leviers à sa disposition.
L’affaire prend une tournure judiciaire. Une enquête pour diffamation a été ouverte, et Allisio ne s’en cache pas : il a personnellement signalé les propos de son adversaire au procureur de la République et au ministre de l’Intérieur. L’objectif est clair : transformer une polémique politique en affaire pénale, fragiliser la crédibilité du candidat LFI et le placer sur la défensive.
« Il dénigre les forces de l’ordre », martèle Allisio, qui voit dans cette stratégie judiciaire un moyen efficace de discréditer son rival auprès d’un électorat marseillais particulièrement sensible aux questions de sécurité. En portant l’affrontement sur le terrain du respect des institutions, le candidat RN espère rallier les électeurs attachés à l’ordre public et aux symboles républicains.
Cette escalade judiciaire marque un tournant : ce qui aurait pu rester une passe d’armes médiatique devient une bataille juridique aux conséquences potentiellement lourdes. La campagne municipale marseillaise commence sous les projecteurs d’un conflit qui dépasse largement les frontières de la cité phocéenne, cristallisant deux visions irréconciliables de la police et de son rôle dans la société française.
Désarmement De La Police : Delogu Prend Ses Distances Avec LFI
Alors que l’affrontement judiciaire fait rage, une autre question vient compliquer la position du candidat marseillais. Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, a récemment proposé de désarmer la police municipale dans toutes les villes remportées par La France insoumise. Une proposition qui, à Marseille, pourrait se révéler électoralement suicidaire.
Sébastien Delogu le sait. Face à cette ligne nationale, il opte pour une stratégie d’autonomie assumée. « Pas question de désarmer la police… pour l’instant », tempère-t-il, prenant ses distances avec l’aile la plus radicale de son parti. Cette nuance n’est pas anodine : dans une ville où la sécurité demeure une préoccupation majeure pour les habitants, adopter la position de Panot reviendrait à s’aliéner une partie significative de l’électorat.
Cette divergence révèle les tensions internes qui traversent LFI sur les questions régaliennes. Là où certains cadres nationaux privilégient une ligne idéologique pure, Delogu fait le choix du pragmatisme territorial. Il assume cette rupture tactique avec la direction du parti, conscient que les réalités marseillaises exigent un positionnement distinct.
Ce recalibrage stratégique illustre un dilemme classique pour tout candidat local d’un parti national : jusqu’où peut-on s’émanciper de la ligne du mouvement sans perdre sa légitimité ? Pour Delogu, la réponse semble claire : suffisamment pour rester audible auprès d’un électorat marseillais qui ne pardonne pas les approximations sur la sécurité.
Sécurité Au Cœur De La Bataille Municipale 2026
Ce face-à-face explosif entre Delogu et Allisio ne relève pas du simple incident de campagne. Il dessine les lignes de fracture qui structureront l’affrontement pour la mairie de Marseille. D’un côté, un candidat LFI qui choisit de bousculer les symboles et de questionner le fonctionnement des institutions répressives. De l’autre, un représentant du RN qui se positionne en gardien de l’ordre établi et défenseur inconditionnel des forces de sécurité.
Cette opposition frontale révèle que la question sécuritaire sera le terrain d’affrontement privilégié des municipales 2026. À Marseille, où les habitants placent régulièrement ce sujet en tête de leurs préoccupations, chaque mot compte, chaque positionnement sera scruté. Delogu parie sur une parole de rupture, assumant le risque de heurter une partie de l’électorat pour mobiliser celle qui conteste la gestion policière actuelle. Allisio, lui, capitalise sur l’indignation suscitée par ces propos pour se présenter en rempart contre ce qu’il présente comme une dérive anti-institutions.
Au-delà des polémiques, cette séquence fixe définitivement le cadre : la campagne marseillaise se jouera sur la vision du maintien de l’ordre et du rôle des forces de sécurité dans la cité phocéenne. Le ton est donné, les positions campées. Les prochains mois promettent une bataille idéologique sans concession, où chaque camp défendra une conception radicalement opposée de l’autorité publique et de son exercice.










