📌 Miss Provence destituée après des propos injurieux filmés : la société Miss France tranche

Posted 9 décembre 2025 by: Admin
La Chute De Julie Zitouni : Une Destitution Sans Précédent
Le 9 décembre 2025 marque un tournant dans l’histoire de Miss France. Julie Zitouni, Miss Provence 2025, a été destituée de son titre ce mardi matin. Une décision prise par le comité Paca, soutenue par la société Miss France et l’Amicale des délégués régionaux, qui fait suite à la diffusion d’une vidéo samedi soir sur les réseaux sociaux.
Dans cette séquence filmée sur le compte privé de Miss Aquitaine – Aïnoha Lahitet, elle aussi destituée –, la Marseillaise de 26 ans tient des propos injurieux envers d’autres candidates encore en lice. « L’erreur n’est pas pardonnable. En tant que Miss Provence, alors qu’on représente toute une région, on ne peut pas dire ça », confie en exclusivité Lydia Podossenoff, responsable du comité provençal. « On ne peut pas passer, nous comité, sur ça ».
La sanction est radicale : Julie Zitouni ne participera ni aux élections locales, ni aux départementales, ni à l’élection régionale prévue l’été prochain. Du jamais-vu pour le comité Paca. « Je dissocie la personne, Julie, de la Miss », poursuit Lydia Podossenoff. « Je connais bien Julie, son caractère, je sais qu’elle a été le boute-en-train de la promo à faire rire la galerie mais là ça n’a pas fonctionné. Je ne me réjouis pas de la situation, bien au contraire ».
Cette première destitution de l’histoire du comité laisse la région Paca orpheline de sa représentante, une situation inédite aux conséquences lourdes pour les mois à venir.
La Vidéo Qui A Tout Fait Basculer : Humour Ou Insulte ?
Tout part d’une séquence filmée sur le compte privé de Miss Aquitaine, diffusée samedi soir par l’influenceur Aquababe. Dans cette vidéo, Julie Zitouni lance : « Oui, c’est des grosses p*** » en référence aux autres candidates. Un dérapage que la principale intéressée tente de minimiser en invoquant l’humour.
« J’ai fait une blague de mauvais goût parce que, juste avant, l’une des chaperonnes avait dit un truc du style : ‘Oui, c’est fini, vous pouvez vous remettre à dire des gros mots’ », se défend-elle dans La Provence. Une justification qui ne convainc ni le comité Paca ni la société Miss France.
Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, tranche sans ambiguïté sur le site du Parisien : « On peut commettre des erreurs, être déçus de ne pas être dans le Top 12, mais là, les propos tenus sont quand même assez violents. Cette vidéo va complètement à l’encontre de tout ce que nous, on a pu dire ou de même de ce que représente ce titre de Miss régionale pour Miss France. Je trouve ça dingue et affligeant ».
Le décalage est total. Là où Julie Zitouni invoque une plaisanterie contextuelle, les instances officielles perçoivent une violence incompatible avec l’écharpe portée. Une fracture d’interprétation qui scelle définitivement le sort de la jeune femme et révèle l’écart entre la personne privée et la représentante régionale qu’elle était censée incarner.
Les Conséquences En Cascade : De Provence À Tahiti
La destitution de Julie Zitouni laisse la région Paca dans une situation inédite. « C’est triste. C’est une décision lourde de conséquence : on se retrouve avec une région qui n’a plus de Miss », déplore Lydia Podossenoff. Pas de représentante pour les élections locales, départementales ni pour le scrutin régional de l’été prochain. Un vide symbolique qui pèse lourd.
Mais l’onde de choc atteint aussi Tahiti. Hinaupoko Devèze, fraîchement couronnée Miss France 2026, voit son sacre écorné par ce scandale. La jeune femme de 23 ans sort du silence ce mardi sur RTL, adoptant un ton mesuré : « Je ne tolère pas les propos irrespectueux bien sûr. Après elles ont présenté leurs excuses, s’en est suivie du coup la sanction qui est tombée ».
La nouvelle élue refuse l’escalade. « J’aimerais tout simplement qu’on n’en rajoute pas des couches dessus. Les choses ont été faites et j’aimerais tout simplement qu’on aille de l’avant, qu’on tire un trait sur le sujet parce que la mesure a été prise », insiste-t-elle. Un appel à l’apaisement qui tombe au moment où, justement, la violence numérique s’emballe contre les deux Miss destituées.
Car si les sanctions institutionnelles ont été prononcées, elles ont déclenché une autre forme de déferlement incontrôlable.
Cyberharcèlement : Quand La Sanction Génère Une Nouvelle Violence
Ce déferlement incontrôlable, Julie Zitouni l’a mesuré en temps réel. Depuis samedi soir, elle affirme avoir reçu des dizaines de milliers de messages haineux. Malgré ses excuses publiques dans La Provence puis sur Instagram, la machine à broyer ne s’arrête pas. Menaces, insultes, acharnement : la sanction institutionnelle a libéré une violence numérique disproportionnée.
Face à cette déferlante, les comités Paca et Aquitaine prennent une position ferme. Dans un communiqué conjoint, ils condamnent « avec la même fermeté les propos tenus dans cette vidéo que le déferlement de cyberviolence et de harcèlement dont Julie et Aïnhoa font l’objet ». Une double condamnation qui pose les limites : « Aucune faute ne justifie la haine, l’acharnement ou les menaces sur les réseaux sociaux ».
Le paradoxe est saisissant. Julie Zitouni a été destituée pour des propos jugés violents et contraires aux valeurs de Miss France. Mais la punition publique a déclenché une violence bien plus massive, anonyme et implacable. Les instances du concours se retrouvent ainsi à défendre celles qu’elles viennent de sanctionner, rappelant que même une erreur grave ne justifie pas le lynchage numérique.
Un scandale qui révèle les deux visages de la violence : celle des mots prononcés dans l’intimité, et celle, collective, des réseaux sociaux.










