📌 Paris 18e : Un homme armé d’une hache blessé par un tir policier après avoir aspergé pompiers et policiers de gaz lacrymogène

Posted 29 décembre 2025 by: Admin
L’Intervention Qui A Mal Tourné
Samedi 19h30, boulevard Ney dans le 18e arrondissement parisien. Un homme de 54 ans compose le numéro des secours. Au bout du fil, un discours inquiétant : il évoque des tendances suicidaires. Les pompiers sont immédiatement dépêchés sur place pour une intervention qui s’annonce délicate.
À leur arrivée, la situation se révèle plus complexe que prévu. L’individu présente des antécédents psychiatriques et se trouve dans un état d’agitation manifeste. Face à ce profil à risque, les sapeurs-pompiers appliquent le protocole : ils alertent sans délai les forces de l’ordre. Cette précaution, dictée par l’expérience des interventions en santé mentale, va rapidement prendre tout son sens.
Personne, à ce moment précis, ne peut anticiper la tournure dramatique que va prendre cette intervention de routine. L’homme qui vient de demander de l’aide est sur le point de se transformer en agresseur, enfermé derrière la porte de son appartement avec une arme improvisée à portée de main.
L’Attaque Aux Gaz Et À La Hache
Derrière cette porte close, la situation bascule brutalement. L’homme entrouvre légèrement son appartement et, dans cet étroit passage, déclenche une bombe lacrymogène en direction des intervenants. Plusieurs policiers et pompiers sont atteints par le gaz, transformant instantanément cette intervention de secours en scène d’agression caractérisée.
Le quinquagénaire ne s’arrête pas là. Selon les éléments transmis par le parquet de Paris, il se saisit d’une hache et s’avance résolument vers les forces de l’ordre. Face à cette menace directe avec arme blanche, un agent n’a que quelques secondes pour évaluer le danger. La distance se réduit, l’arme brandie constitue un péril immédiat.
Un coup de feu retentit dans le couloir. Une seule détonation, précise, qui atteint l’homme à l’épaule. Le tir stoppe net sa progression menaçante. La hache tombe, l’agression prend fin aussi soudainement qu’elle avait débuté. L’agresseur devient victime de sa propre violence, grièvement touché par la riposte policière qui marque un point de non-retour dans cette intervention devenue confrontation armée.
Blessé Grave Mais Hors De Danger
L’épaule transpercée par la balle, le quinquagénaire s’effondre. Sa blessure est qualifiée de grave par les premiers secours, mais les médecins écartent rapidement tout pronostic vital engagé. Le projectile a évité les zones critiques, préservant l’homme d’une issue fatale malgré la violence du choc.
Le transport vers l’hôpital s’organise immédiatement. Les mêmes pompiers qu’il venait de gazer quelques minutes plus tôt prodiguent désormais les soins d’urgence à leur agresseur. Cette intervention médicale rapide stabilise son état, confirmant que le tir, bien que nécessaire pour stopper l’attaque, n’a pas causé de dommages irréversibles aux organes vitaux.
Paradoxe de la situation : malgré son hospitalisation, la garde à vue du mis en cause est prolongée. Les menottes juridiques remplacent symboliquement la hache qu’il brandissait. Sous surveillance médicale constante, l’homme reste à disposition de la justice, son lit d’hôpital devenu cellule provisoire. Cette double contrainte — soins et détention — illustre la complexité d’un dossier où victime psychiatrique et agresseur violent se confondent dans un même individu désormais entre les mains des enquêteurs.
Double Enquête Ouverte
Les mains des enquêteurs se croisent désormais sur ce dossier aux ramifications multiples. La justice active un double mécanisme procédural qui examine simultanément l’agression et la riposte. D’un côté, une enquête pour tentative d’homicide volontaire sur dépositaire de l’autorité publique vise le quinquagénaire, assortie de poursuites pour violences volontaires avec arme contre les policiers et pompiers gazés.
La 2e Direction de la Police Judiciaire hérite du dossier. Ses investigations reconstituent minute par minute l’enchaînement fatal : l’appel initial, l’ouverture de porte, le jet de gaz lacrymogène, la hache brandie. Chaque geste est décortiqué, chaque témoignage recueilli pour établir la chronologie précise des faits et qualifier juridiquement les actes de l’agresseur hospitalisé.
Parallèlement, le Service de Déontologie, de Synthèse et d’Évaluation examine l’usage de l’arme par le fonctionnaire. Cette saisine systématique du SDSE n’implique aucune présomption de faute, mais répond à l’obligation de contrôler tout tir policier. Les enquêteurs évaluent la proportionnalité de la riposte face à un homme armé d’une hache, antécédents psychiatriques à l’appui. Deux trajectoires judiciaires convergent ainsi vers une même scène de violence où légitime défense et trouble mental entreront bientôt en collision devant les magistrats.










