📌 Une virgule supprimée par un médecin : le petit De’Markus reçoit dix fois la dose et succombe

Posted 14 novembre 2025 by: Admin
Une Virgule Qui Tue : L’Erreur De Frappe Devenue Fatale
Le 3 mars 2024, à exactement 11h01, un médecin de l’hôpital UF Health Shands de Gainesville s’apprête à prescrire une dose de phosphate de potassium pour De’Markus Jeremiah Page, 2 ans. Le petit garçon, admis pour un virus et des troubles nutritionnels, nécessite une correction de son déficit en potassium. La prescription électronique indique 1,5 millimole. Mais au moment de valider, la virgule disparaît.
Cette fraction de seconde transforme « 1,5 » en « 15 ». Le dossier médical électronique enregistre désormais une dose dix fois supérieure à celle prévue. Aucune alarme ne se déclenche, aucun système de vérification croisée ne détecte l’anomalie. Le médecin n’a pas vérifié que les niveaux sanguins de l’enfant étaient revenus à la normale avant de prescrire ce complément.
L’administration de 15 millimoles de phosphate de potassium, combinée au potassium déjà reçu par perfusion, déclenche une hyperkaliémie aiguë – une concentration excessive et foudroyante de potassium dans le sang. En quelques minutes, le cœur de De’Markus s’arrête. Cette défaillance technique, aussi banale qu’une coquille dans un texto, vient de sceller le destin d’un enfant de deux ans.
Protocoles Bâclés : 20 Minutes D’Agonie Sans Secours Adaptés
Quand le cœur de De’Markus s’arrête, aucune alarme ne retentit dans l’hôpital. Le petit garçon, pourtant vulnérable et sous-alimenté, n’était pas sous monitoring cardiaque malgré son placement en soins intensifs. Une négligence qui transforme une urgence médicale en catastrophe annoncée.
L’hyperkaliémie aiguë provoquée par la surdose de potassium passe totalement inaperçue. Aucun protocole de surveillance n’est activé, aucune vérification systématique des constantes vitales n’est programmée. Selon la plainte déposée par la famille, le personnel médical met plus de vingt minutes à détecter l’arrêt cardiaque de l’enfant.
Quand l’équipe d’urgence intervient enfin, le cauchemar ne fait que commencer. Les tentatives d’intubation échouent les unes après les autres, révélant un manque criant de formation du personnel en réanimation pédiatrique. Le matériel adapté aux enfants fait défaut, multipliant les échecs techniques. Chaque minute qui passe prive davantage le cerveau de De’Markus d’oxygène vital.
Cette succession de dysfonctionnements expose les failles béantes d’un système hospitalier censé protéger les plus vulnérables. L’absence de respect des normes pédiatriques fédérales transforme une erreur de prescription en enchaînement fatal. Pour la famille Page, ces vingt minutes d’agonie représentent l’effondrement de leur confiance dans l’institution médicale.
« Il Est Décédé Dans Les Bras De Sa Mère » : Le Témoignage Déchirant
Cet effondrement de confiance se transforme en douleur indicible pour Dominique Page. Son fils De’Markus a brièvement retrouvé un rythme cardiaque après la réanimation, mais son cerveau, privé d’oxygène pendant ces vingt minutes cruciales, était déjà gravement atteint. Deux semaines plus tard, le petit garçon de deux ans était déclaré en état de mort cérébrale.
« Il est décédé dans les bras de sa mère », révèle le communiqué de presse du cabinet d’avocats Searcy Law. Dominique Page livre un témoignage bouleversant : « Chaque matin, je me réveille et je cherche mon fils, mais il n’est pas là. Il est parti, et sa mort aurait pu être évitée ». Ces mots résument toute l’amertume d’une famille confrontée à l’incompréhensible.
En avril 2024, la famille dépose plainte contre l’hôpital UF Health Shands de Gainesville pour négligence médicale ayant entraîné la mort. L’avocat Jordan Dulcie, qui représente la famille, résume le drame d’une phrase glaçante : « Ce que cette famille a enduré est inimaginable, et le pire, c’est que cela aurait pu être entièrement évité ».
Pour les Page, cette bataille judiciaire dépasse la simple indemnisation. Elle vise à faire reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’hôpital et à prévenir qu’un tel enchaînement fatal ne se reproduise.
Une Épidémie Silencieuse : L’Ampleur Sous-Estimée Des Erreurs Médicales
Cette bataille judiciaire révèle un phénomène bien plus vaste que ne le suggère l’isolement apparent du cas Page. En Europe, une hospitalisation sur dix génère un incident médical évitable selon l’Organisation mondiale de la santé, transformant nos établissements de soins en théâtres d’erreurs répétées.
L’affaire floridienne s’inscrit dans une série troublante d’incidents similaires. En Italie, le tribunal de Florence a récemment condamné un hôpital à verser 3,7 millions d’euros à la famille d’un garçon opéré d’une tumeur inexistante. En France, un enfant de deux ans est décédé d’une malformation digestive diagnostiquée à tort comme gastro-entérite. Ces drames, qualifiés de « rarissimes mais terrifiants » par les experts, masquent une réalité statistique accablante.
En France, 4 630 événements indésirables graves ont été officiellement déclarés en 2024, dont 44 % ayant entraîné la mort. Mais plus troublant encore : 63 % de ces incidents ont été jugés évitables par les professionnels eux-mêmes. Cette proportion révèle l’ampleur d’un système défaillant où protocoles bâclés et négligences s’accumulent.
L’avocat Jordan Dulcie ne s’y trompe pas : au-delà de l’indemnisation, l’enjeu consiste à faire évoluer des pratiques institutionnelles qui transforment l’erreur humaine en fatalité répétée. Car derrière chaque statistique se cache un De’Markus que l’on aurait pu sauver.










