📌 Ce détail troublant sur le virus brésilien qui ressemble au Covid-19

Posted 8 novembre 2025 by: Admin
Découverte D’un Nouveau Coronavirus BRZ BatCoV Chez Les Chauves-Souris Brésiliennes
Une révélation scientifique majeure secoue la communauté virologique internationale. Des chercheurs japonais et brésiliens viennent d’identifier un nouveau sous-genre de coronavirus, baptisé BRZ batCoV, chez la chauve-souris moustachue de Parnell (Pteronotus parnellii) au Brésil. Cette découverte, publiée sur le serveur scientifique bioRxiv, dévoile l’existence d’un pathogène qui circulait probablement dans l’ombre depuis des années.
L’enquête scientifique révèle des détails troublants : entre mai et août 2019, soit plusieurs mois avant l’émergence du Covid-19, les équipes ont prélevé des échantillons sur 70 chauves-souris réparties dans trois régions distinctes du territoire brésilien. L’analyse génétique a confirmé qu’il s’agit d’un virus entièrement nouveau, distinct du SARS-CoV-2.
« Cette découverte suggère que le BRZ batCoV circule probablement depuis un certain temps en Amérique latine, sans avoir été détecté, faute d’échantillonnages suffisants dans la région », précisent les chercheurs dans leur étude. Cette révélation soulève des questions cruciales sur l’ampleur réelle de la diversité virale présente dans la faune sauvage sud-américaine et sur les lacunes actuelles de notre système de surveillance épidémiologique continental.
Une Structure Virale Préoccupante Similaire Au SARS-CoV-2
Cette analyse génétique approfondie a révélé une caractéristique troublante : le BRZ batCoV possède un site de clivage de la furine fonctionnel, exactement comme le SARS-CoV-2. Cette zone protéique constitue la clé d’entrée privilégiée du virus pandémique dans les cellules humaines, facilitant considérablement son infection.
La similitude ne s’arrête pas là. Les chercheurs ont découvert que ce nouveau coronavirus ne diffère du SARS-CoV-2 que par un seul acide aminé, une proximité génétique saisissante qui interpelle la communauté scientifique internationale. Bien qu’appartenant à un sous-genre distinct, cette parenté structurelle soulève des questions fondamentales sur les mécanismes évolutifs des coronavirus.
« Plusieurs coronavirus de chauve-souris possèdent ce type de site de clivage, suggérant que cette zone de la protéine est un « point chaud » favorable à des mutations », précisent les auteurs de l’étude. Cette révélation confirme que la nature recèle une diversité virale insoupçonnée, où les similitudes avec des pathogènes humains émergent de façon récurrente.
Le BRZ batCoV s’ajoute ainsi au vaste puzzle des coronavirus présents dans la faune sauvage, constituant une nouvelle pièce dans la compréhension des mécanismes infectieux. Cette découverte anatomique soulève néanmoins une question cruciale : faut-il s’inquiéter de ces ressemblances troublantes avec le virus qui a bouleversé le monde ?
Rassurer Sans Minimiser : L’Expertise Médicale Face Aux Inquiétudes
Cette question légitime trouve une réponse claire dans l’expertise du Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo. Pour ce spécialiste, cette découverte ne doit pas inquiéter le grand public : « BRZ batCoV est une souche de coronavirus découverte chez des chauves-souris au Brésil. C’est un virus animal, pas un virus humain. La grande majorité des coronavirus de chauve-souris circulent uniquement entre chauves-souris et ne peuvent pas infecter directement l’homme. »
Le Dr Kierzek insiste sur la rareté du phénomène de spillover, ce fameux « saut d’espèce » qui transforme un virus animal en pathogène humain. « Pour qu’un virus de chauve-souris devienne un danger pour l’homme, plusieurs événements complexes doivent se produire : contact entre l’animal et l’homme, mutations ou recombinaisons du virus… La simple découverte du BRZ batCoV ne signifie pas qu’il représente une menace immédiate. »
Cette analyse médicale tempère les inquiétudes légitimes suscitées par les similitudes structurelles avec le SARS-CoV-2. Les variations génétiques observées, bien que troublantes sur le papier, ne constituent pas un signal d’alerte immédiat selon les experts.
L’identification de ces virus dans la nature répond en réalité à une logique de prévention scientifique, essentielle pour anticiper les risques futurs sans créer d’affolement injustifié.
Surveillance Préventive Et Stratégie « One Health » Pour Anticiper Les Pandémies Futures
Cette démarche de prévention scientifique s’inscrit dans une approche globale de surveillance internationale, orchestrée selon le principe « One Health » qui relie étroitement la santé animale, humaine et environnementale. Pour les virologues, identifier des virus comme le BRZ batCoV constitue une étape cruciale de la prévention pré-pandémique.
« En étudiant des virus comme le BRZ batCoV, les chercheurs cherchent à comprendre la diversité immense des coronavirus, à repérer ceux qui pourraient, un jour, franchir la barrière des espèces et à anticiper d’éventuelles épidémies », explique le Dr Kierzek. « C’est une démarche scientifique, pas un signal d’alerte. »
Depuis la pandémie de Covid-19, chaque mention d’un nouveau coronavirus attire naturellement l’attention publique. Pourtant, comme le souligne l’expert : « Ces découvertes font partie du travail de routine des virologues. Elles servent à cartographier les virus dans la nature et à renforcer notre préparation. Il ne faut pas y voir un motif d’inquiétude, mais plutôt un progrès pour la sécurité sanitaire mondiale. »
Cette surveillance continue permet aux scientifiques de constituer une véritable bibliothèque virale, indispensable à la compréhension du vivant et à la prévention des crises sanitaires futures. Le BRZ batCoV enrichit désormais cet inventaire mondial, contribuant silencieusement à notre préparation collective.









