📌 Jonathan Cohen répond à Blanche Gardin sur LOL : « Nous dépendons tous des plateformes, arrêtons l’hypocrisie »

Posted 16 décembre 2025 by: Admin
Le Déclencheur : Blanche Gardin Attaque Lol : Qui Rit, Sort !
La polémique a éclaté lorsque Blanche Gardin a publié un message sans concession sur Facebook. L’humoriste s’en prenait directement à Lol : qui rit, sort !, l’émission d’Amazon Prime Video présentée par Philippe Lacheau. Son grief ? Des cachets jugés indécents face aux dons caritatifs reversés. « Je serais gênée aux entournures (pour ne pas dire que ça me ferait carrément mal au cul) d’être payée 200 000 euros pour une journée de travail même si je perds à votre jeu, quand l’association caritative de mon choix remporterait, elle, 50 000 euros, c’est-à-dire quatre fois moins, et encore, seulement si je gagne », avait-elle dénoncé.
Au-delà des montants révélés, Blanche Gardin visait également Amazon, géant du web régulièrement épinglé pour ses pratiques fiscales et sociales. Son message pointait une hypocrisie systémique : des personnalités grassement rémunérées par des plateformes controversées tout en affichant des préoccupations philanthropiques de façfaçade. Un coup de gueule qui mettait en lumière les disparités financières criantes dans l’industrie du divertissement, où les cachets individuels dépassent largement les gestes caritatifs officiellement mis en avant.
Cette sortie fracassante n’allait pas rester sans réponse. Jonathan Cohen, participant de la saison 2023, avait des choses à dire sur cette vision des choses.
La Réponse Sans Filtre De Jonathan Cohen
Interviewé par Télérama, Jonathan Cohen n’a pas mâché ses mots. S’il reconnaissait certaines « vérités » dans le discours de Blanche Gardin, l’acteur a surtout pointé les contradictions flagrantes de sa consœur. « Arrêtons l’hypocrisie, nous devons tous composer avec ces grands groupes », a-t-il déclaré sans détour. Son argument principal ? L’humoriste avait publié son coup de gueule sur Facebook, l’un des géants du web qu’elle prétendait dénoncer.
Cohen a enfoncé le clou en évoquant le smartphone qu’elle utilisait probablement, « d’une marque loin d’être irréprochable ». Une pique qui visait à démontrer l’impossibilité d’échapper aux multinationales dans notre quotidien, y compris pour ceux qui les critiquent publiquement. Pour l’acteur, cette réalité s’applique également à l’industrie audiovisuelle : « À part le service public, qui est irréprochable à 100 % ? »
Mais au-delà de ces contradictions, Jonathan Cohen défendait surtout une réalité professionnelle pragmatique. « Il n’y a jamais eu de fictions tournées, cela fait bosser beaucoup de monde, les techniciens font leurs heures », rappelait-il. Une façon de souligner que ces productions génèrent des emplois concrets, bien au-delà des cachets vedettes qui cristallisent l’attention. Sa conclusion résumait sa philosophie : « C’est cette réalité-là que je préfère voir, sinon je vais me limiter dans mon travail. » Un refus assumé de se laisser paralyser par des exigences de pureté éthique absolue.
La Défense De L’Industrie Audiovisuelle
Jonathan Cohen ne se contente pas de pointer les contradictions. Il défend une vision pragmatique du métier, loin des postures moralisatrices. Pour lui, l’industrie audiovisuelle repose sur une chaîne de professionnels dont la subsistance dépend de ces productions controversées. « Il n’y a jamais eu de fictions tournées, cela fait bosser beaucoup de monde, les techniciens font leurs heures », rappelait-il dans Télérama. Une réalité économique que l’acteur refuse d’ignorer au nom d’un idéalisme déconnecté.
Sa position interroge directement l’alternative proposée par les détracteurs d’Amazon : quelle plateforme reste véritablement irréprochable ? « À part le service public, qui est irréprochable à 100 % ? », questionnait-il, soulignant l’absence de solution miracle dans un paysage audiovisuel dominé par les géants du streaming. Canal+, Netflix, Disney+ : tous appartiennent à des conglomérats aux pratiques discutables.
Cohen assume pleinement ce pragmatisme professionnel. « C’est cette réalité-là que je préfère voir, sinon je vais me limiter dans mon travail », affirmait-il sans détour. Un refus catégorique de sacrifier sa carrière sur l’autel d’une pureté éthique inatteignable. Pour l’acteur du Flambeau, composer avec les multinationales n’équivaut pas à cautionner leurs dérives, mais simplement à exercer son métier dans le monde tel qu’il existe. Une position qui, loin de clore le débat, allait susciter d’autres réactions.
Un Débat Qui Divise Le Milieu
Jonathan Cohen n’est pas resté isolé face au brûlot de Blanche Gardin. D’autres figures du cinéma français ont rapidement pris position, révélant une fracture idéologique au sein de la profession. Sur le plateau de Quotidien, Virginie Efira avait tranché sans ambages : « Ce qu’on fait de notre argent, ça nous regarde. On ne peut pas faire une course à la pureté : le cinéma c’est aussi une industrie, avec des grands groupes ». Une déclaration frontale qui rejetait explicitement l’exigence de transparence morale portée par son homologue.
Adèle Exarchopoulos avait enfoncé le clou dans les colonnes d’Elle avec une lucidité désarmante : « Pour prendre la parole sur ces sujets, il faut être irréprochables et on ne l’est ni Blanche Gardin ni moi ». Cette reconnaissance collective d’imperfection dessine un consensus inattendu : personne n’échappe aux contradictions du système. Les acteurs qui défendent Amazon ou Netflix utilisent aussi les réseaux sociaux, consomment des produits de multinationales, participent à des productions financées par des capitaux discutables.
Ce front commun contre l’injonction à la pureté absolue révèle une tension fondamentale : celle entre l’idéal militant et la réalité professionnelle. Les détracteurs de Gardin refusent une hypocrisie qu’ils jugent paralysante, préférant assumer les compromis inhérents à leur métier. Une position qui, au-delà des personnalités impliquées, interroge la responsabilité des artistes dans un capitalisme culturel mondialisé.










