📌 La plus petite pyramide de Gizeh cache ce que personne n’a vu depuis 4 000 ans

Posted 15 novembre 2025 by: Admin
La Pyramide Oubliée De Gizeh Sort De L’Ombre Après 4 500 Ans
Dans l’ombre monumentale de ses illustres voisines Khéops et Khéphren, la pyramide de Mykérinos demeure la grande méconnue du plateau de Gizeh. Plus modeste en dimensions avec ses 65 mètres de hauteur, elle n’en reste pas moins la moins explorée des trois géantes égyptiennes. Construite sous la IVe dynastie vers 2490 avant notre ère pour abriter le pharaon Mykérinos, elle intrigue désormais les archéologues par sa sobriété trompeuse.
Ce monument possède une singularité architecturale remarquable : son parement de granit poli reste partiellement visible à la base de sa façade orientale. Ces blocs soigneusement ajustés sur environ quatre mètres de hauteur témoignent d’un savoir-faire exceptionnel, contrastant avec le calcaire brut qui compose le reste de la structure. Cette zone polie interroge les spécialistes depuis des décennies, car sa disposition rappelle étrangement celle de l’unique entrée officielle connue, située sur la face nord.
Longtemps considérée comme la moins énigmatique des trois pyramides de Gizeh, Mykérinos refuse pourtant de livrer tous ses secrets. Sous ses pierres millénaires se cachent des questions vieilles de plus de 4 000 ans, qui viennent aujourd’hui de trouver un écho inattendu grâce aux technologies modernes d’investigation non destructive.
L’Intuition D’Un Égyptologue Transformée En Découverte Scientifique
C’est précisément cette zone de granit poli qui a captivé l’attention de Stijn van den Hoven en 2019. Cet égyptologue indépendant formule alors une hypothèse audacieuse : ces blocs trop parfaitement alignés ne relèveraient pas du simple raffinement esthétique, mais dissimuleraient une seconde entrée, totalement inexplorée depuis des millénaires.
L’intuition de van den Hoven repose sur une observation troublante. La disposition géométrique de cette façade orientale rappelle étrangement celle de l’unique accès officiel connu, situé sur la face nord du monument. Pourquoi les bâtisseurs auraient-ils reproduit un tel agencement de blocs sur une zone supposée purement décorative ?
Pendant des années, cette hypothèse demeure théorique. Mais les recherches récentes du projet international ScanPyramids vont transformer cette intuition en véritable enquête scientifique. La collaboration entre l’Université du Caire, l’Université technique de Munich et plusieurs institutions internationales relance la question de manière spectaculaire.
Les technologies d’imagerie non destructives offrent désormais la possibilité de sonder l’intérieur du monument sans l’altérer. Face à ces blocs de granit qui n’ont pas bougé depuis 4 500 ans, les chercheurs disposent enfin des outils pour vérifier si l’alignement suspect cache effectivement un passage secret vers les entrailles de Mykérinos.
Trois Technologies Révèlent Deux Cavités Cachées Derrière La Façade
Ces outils de pointe vont dépasser toutes les attentes. Pour sonder la façade orientale sans l’endommager, les chercheurs combinent trois approches complémentaires : tomographie électrique, radar géologique et imagerie par ultrasons. Cette synergie technique permet d’observer la matière en profondeur et de révéler les contrastes internes invisibles à l’œil nu.
Les résultats bouleversent les hypothèses. Deux cavités remplies d’air émergent clairement derrière les blocs de granit poli. La première, située à 1,4 mètre sous la surface, mesure environ 1,5 mètre de large pour 1 mètre de haut. La seconde, plus discrète, se trouve à 1,13 mètre de profondeur avec des dimensions avoisinant 0,9 par 0,7 mètre.
Pour garantir la fiabilité de cette découverte majeure, les données sont croisées via un procédé d’Image Fusion. Cette technique de superposition numérique compare les signaux issus des trois instruments et renforce considérablement la précision des mesures.
« Cette approche permet d’obtenir une lecture d’une précision inédite sur l’intérieur de la pyramide sans altérer sa structure », confirme le professeur Christian Grosse, spécialiste des tests non destructifs à l’Université technique de Munich.
Ces résultats, publiés en 2025 dans la revue NDT & E International, confirment définitivement que la zone polie orientale cache bel et bien une structure interne. Les blocs parfaitement alignés ne relèvent plus du mystère décoratif, mais d’une conception architecturale délibérée.
Vers Une Révolution De Notre Compréhension Des Pyramides Égyptiennes
Cette conception architecturale délibérée transforme radicalement notre vision des monuments de Gizeh. Si leur nature exacte reste à confirmer, la configuration de ces cavités suggère fortement l’existence d’un passage aménagé volontairement par les bâtisseurs de la IVe dynastie.
Cette hypothèse trouve un écho saisissant dans une découverte récente. En 2023, la même équipe du projet ScanPyramids révélait un corridor caché dans la pyramide de Khéops, démontrant que ces monuments recèlent encore des secrets architecturaux majeurs. La pyramide de Mykérinos confirme désormais cette tendance : les bâtisseurs égyptiens auraient prévu plusieurs points d’accès, y compris sur des faces jusqu’alors ignorées.
L’analyse révèle également un phénomène architectural fascinant. Le bloc trapézoïdal qui recouvre l’une des anomalies présente des propriétés physiques distinctes du reste de la façade, avec une résistivité particulièrement élevée. Cette disposition pourrait avoir été pensée pour dissimuler l’entrée tout en la protégeant des intrusions.
« L’extension réelle de ces cavités n’est pas encore déterminée », précisent prudemment les chercheurs. Des techniques complémentaires comme la muographie ou la thermographie pourraient apporter de nouveaux éclairages.
La collaboration internationale mobilisant Dassault Systèmes, l’Institut du Patrimoine, l’Université de Portland et l’autorité égyptienne des antiquités laisse espérer une nouvelle vague de révélations. Dans ce face-à-face millénaire entre la pierre antique et la technologie moderne, les pyramides s’apprêtent peut-être à livrer leurs derniers mystères.










