📌 Le témoin qui révèle tout : « Il dévalait à pleine vitesse, sans frein… »

Posted 4 septembre 2025 by: Admin
L’Accident : Quand Le Symbole De Lisbonne Vire Au Drame
Mercredi 18h05, heure locale. L’avenue de la Liberté grouille encore de cette effervescence typiquement lisboète quand l’impensable se produit. Le funiculaire de la Gloria, joyau touristique qui relie depuis plus d’un siècle la place du Rossio au vibrant quartier du Bairro Alto, devient le théâtre d’un cauchemar.
Les témoins décrivent une scène d’horreur. La cabine jaune, symbole incontournable photographié par des millions de visiteurs, dévale soudainement la pente abrupte « à toute vitesse ». Plus de freins, plus de contrôle. Juste cette course folle vers un destin tragique. L’impact contre l’immeuble résonne dans tout le quartier avec « une violence inouïe », raconte une passante bouleversée aux caméras de la télévision portugaise SIC.
Le spectacle qui suit glace le sang. Le wagon, fierté de l’ingénierie du XIXe siècle, gît renversé sur le flanc, « écrasé comme une boîte en carton ». Cette image symbole d’un Lisbonne éternel et sûr vient de basculer dans l’horreur en quelques secondes seulement.
Dans les rues adjacentes, c’est la stupeur. Les passants se figent, incrédules devant ce symbole de leur ville transformé en piège mortel. L’emblème touristique que des milliers de voyageurs empruntaient quotidiennement pour admirer les belvédères surplombant la capitale vient de révéler son visage le plus sombre.
Bilan Humain : 15 Morts Et Une Ville En Émoi
Le piège mortel a fait ses victimes. Dans les premières minutes qui suivent l’impact, le bilan s’alourdit rapidement. Trois morts annoncés initialement, puis quinze confirmés dans la soirée. Dix-huit blessés, dont plusieurs étrangers venus découvrir les charmes de la capitale portugaise, sont évacués d’urgence vers les hôpitaux lisboètes.
L’avenue de la Liberté se transforme aussitôt en gigantesque zone de secours. 119 pompiers et 42 véhicules convergent vers ce qui était encore quelques heures plus tôt un paisible quartier touristique. Les sirènes strident dans les ruelles pavées tandis que les équipes médicales s’activent autour des débris du wagon. L’hôpital São José ouvre des couloirs d’urgence pour accueillir les blessés graves, mobilisant son personnel dans une course contre la montre.
Parmi les victimes, une ressortissante française figure dans la liste des blessés. Le ministère français des Affaires étrangères confirme l’information et dépêche immédiatement le consul général sur place. La France suit la situation « avec solidarité et vigilance », affirme la diplomatie française dans un communiqué officiel.
Le quartier méconnaissable disparaît sous un ballet incessant de gyrophares et de sirènes. Les cordons de sécurité repoussent journalistes et badauds, transformant ce lieu de promenade prisé en véritable scène de crime. Pour Lisbonne, c’est l’une des pires catastrophes de transport de ces dernières années qui vient de frapper au cœur de son identité touristique.
Réactions Officielles : Un Pays En Deuil
Face à cette catastrophe sans précédent, les autorités portugaises réagissent avec solennité. Le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, apparaît devant les caméras quelques heures seulement après le drame. Visiblement ému, il qualifie l’accident de « tragédie qui ne s’était jamais produite dans notre ville ». Une déclaration qui résonne comme un aveu d’impuissance face à l’impensable. Dans la foulée, il annonce trois jours de deuil municipal en mémoire des victimes.
L’émotion gagne rapidement les plus hautes sphères de l’État. Le gouvernement portugais décrète une journée de deuil national, soulignant dans un communiqué officiel « une perte irréparable de vies humaines qui a consterné le pays ». Des mots lourds de sens pour une nation habituée à voir son patrimoine ferroviaire centenaire fonctionner sans faille.
Le président Marcelo Rebelo de Sousa se déplace personnellement sur les lieux du drame. Sa présence vise à témoigner de la solidarité de l’État envers les familles endeuillées. Mais au-delà des condoléances officielles, c’est tout un symbole qui vacille. Comment expliquer qu’un transport considéré comme parfaitement sûr ait pu causer une telle hécatombe ?
Les premières interrogations sur la maintenance et la sécurité commencent déjà à émerger dans les médias portugais.
Enquête Et Questions : Les Zones D’Ombre D’un Transport « Sûr »
Ces interrogations trouvent rapidement un écho officiel. Le ministère public portugais ouvre une enquête judiciaire pour établir les responsabilités. Les enquêteurs devront analyser l’état des câbles, du système de freinage et déterminer les circonstances exactes du déraillement. Une investigation d’autant plus cruciale que les témoignages convergent vers un wagon « sans frein », évoquant une défaillance mécanique majeure.
L’opérateur Carris tente rapidement de rassurer. Pedro Bogas, président du conseil d’administration, affirme que « tous les protocoles d’entretien avaient été respectés ». Il détaille les contrôles quotidiens, hebdomadaires et mensuels censés garantir la sécurité. Pourtant, une révélation troublante émerge : la maintenance est confiée à un prestataire externe depuis 14 ans.
Cette externalisation soulève des questions. Comment expliquer qu’un transport emblématique, emprunté quotidiennement par des milliers de passagers, échappe au contrôle direct de l’opérateur ? Plus troublant encore, plusieurs sources révèlent que le même funiculaire avait déjà déraillé en 2018, heureusement sans faire de victimes.
Cet incident passé, resté discret à l’époque, prend aujourd’hui une dimension dramatique. Les enquêteurs devront établir si des signaux d’alerte ont été ignorés et si les leçons de 2018 ont été tirées. Une course contre la montre commence pour reconstituer la chronologie des défaillances.